Prévoir la météo résulte d’observations et d’équations mathématiques. Le météorologue Louis Bodin conseille d’utiliser sur une saison « le même modèle de prévision pour obtenir de bons résultats ». «Pour pouvoir réaliser une bonne prévision, il faut connaître le temps qu’il fait sur le reste de la planète », selon Louis Bodin, ingénieur météorologiste et présentateur du bulletin météo sur le petit écran. Le spécialiste de la pluie et du beau temps s’est exprimé lors d’un webinaire organisé par Sencrop, fournisseur de station météo. Cette vision globale est nécessaire pour annoncer le temps à venir car « tout est en interaction ». À ces observations s’ajoutent des équations mathématiques, prenant en compte des éléments thermodynamiques, calculées sur des particules d’air. De cette somme d’observations et de calculs résulte une modélisation capable de fabriquer une prévision. Mettre la nature en équation ? Sur la fiabilité de ces prévisions, Louis Bodin se veut rassurant, grâce notamment aux progrès accomplis ces dernières années. « Dans les années 90, nous gagnions 5 à 10 points de fiabilité, nous sommes en progression depuis 40 ans. Mais est-ce que la nature peut être mise en équation ? », se questionne le météorologue, qui avoue se « tromper une journée par mois sur les prévisions ». Prévoir le temps à long terme sur 15 jours « comme le proposent les Américains n’est pas honnête ; il n’y a pas encore de fiabilité intéressante ». Choisir un modèle et le garder Chez Sencrop, une analyse des modèles de prévision a été réalisée pour « connaître les plus fiables », décrit Kévin Guilbert, responsable chez Sencrop. Concrètement, des comparaisons ont été effectuées entre les prévisions de plus de 10 modèles et les relevés de 300 stations météo européennes. Ainsi, sur la partie ouest du territoire français et pour des prévisions à court terme (entre 0 et 24 heures), le modèle néerlandais Harmonie sort du lot. Pour…
Les modèles font la pluie et le beau temps