La valorisation des fourrages doit permettre d’accroître l’autonomie protéique des monogastriques. La recherche va s’intensifier. Par manque de connaissances techniques et économiques, de temps ou de motivation, peu d’éleveurs optimisent la surface enherbée de leur assolement. La nécessité des rotations et les parcours extérieurs offrent pourtant une matière première riche en protéines, à faible coût. Des essais sur la capacité des truies à valoriser des fourrages ont donc été réalisés sur la ferme expérimentale des Trinottières. Les gestantes restaient de 2 à 5 jours sur des paddocks où la biomasse était riche en trèfle. En parallèle, le taux de protéines dans l’aliment a été abaissé de 3 points (de 13 % à 10 %). La quantité distribuée par animal a également diminué de 20 % par rapport au niveau habituel. Les résultats montrent que la consommation d’herbe pâturée est variable selon les individus ; en moyenne chaque truie a ingéré 1,75 kg de matière sèche par jour. Les performances zootechniques sont les mêmes que dans le lot témoin nourri seulement à l’aliment (volume habituel). Le pâturage permet de couvrir les besoins des animaux. Les truies ont une préférence pour les légumineuses. L’impact économique est positif. Le coût alimentaire est abaissé de 16 % grâce à la consommation d’herbe. Appétence Il faut noter que la baisse du volume d’aliment induit une plus forte concurrence au moment des repas. L’alimentation individuelle est alors conseillée (réfectoires préférables aux auges longues). La motivation des truies à pâturer diminue en fin de gestation, les animaux ayant besoin de plus de repos. Le couvert végétal peut également être moins appétent à certaines périodes. Il est donc conseillé de distribuer une ration d’aliment complète dans les trois dernières semaines de gestation pour assurer les besoins des fœtus et préparer la lactation. L’enrubannage est intéressant pour récolter aux meilleurs moments mais le manque de…
Les truies gestantes pâturent