Un territoire du BV de l’Arguenon souhaiterait expérimenter le paiement pour services environnementaux. Cela pourrait déboucher sur une rémunération comprise entre 4 000 et 12 000 €/an/exploitation. Une étude est en cours pour expérimenter les PSE (paiement pour services environnementaux) sur un territoire du bassin versant de l’Arguenon situé en amont de la prise de la station de potabilisation de Pleven. Lancé par le ministère de la Transition écologique, le principe est de rémunérer les agriculteurs pour la création et/ou le maintien de pratiques agricoles bénéfiques pour l’environnement et adaptées aux enjeux du territoire. Dans le cadre du plan national biodiversité, les agences de l’eau françaises vont consacrer 150 millions € à ces PSE. Ils choisiront les territoires qu’ils vont financer, à partir des études qu’ils estiment les plus abouties et en fonction de l’adéquation des mesures proposées avec les enjeux de qualité de l’eau du territoire. « Les PSE doivent être compatibles avec la Pac, ils ne doivent donc pas financer des pratiques réglementaires, et ne sont pas cumulables avec une MAEC ou des aides bio sur la même exploitation. Il est nécessaire de disposer d’au moins 10 ha de SAU dans la zone PSE pour y être éligible. Les PSE sont une mesure financée sur 5 ans, mais contrairement aux MAEC, ils sont adaptables d’une année sur l’autre », précise Toma Bourru, technicien bassin versant Arguenon. 125 €/ha pour un désherbage 100 % mécanique du maïs Si le territoire est retenu, le Syndicat mixte Arguenon Penthièvre instruira les dossiers et déclenchera les paiements annuels. « Des entretiens ont été réalisés avec des producteurs de la zone concernée pour commencer à réfléchir sur des mesures adaptées », indique Toma Bourru. Les mesures sélectionnées visent à améliorer la qualité des cours d’eau en limitant les transferts de nitrate, phosphore et herbicides maïs à travers les phénomènes de ruissellement…
Rémunérer les pratiques améliorant la qualité de l’eau