Six semaines de formation et 20 semaines en entreprise pour devenir des opérateurs ou opératrices avicoles qualifiés en élevages de sélection et de reproduction.
Ils sont 4, assidus depuis la rentrée du 16 novembre, à alterner une semaine d’apprentissage au centre de formation à Ploufragan (22) et 3 à 4 semaines de pratique au sein de l’entreprise où ils sont salariés, désirant tous approfondir leurs notions, nouvelles pour la plupart, sur la reproduction des gallinacées (poules, dinde et canard). Leur objectif : devenir des opérateurs ou opératrices avicoles spécialisés en élevages de sélection et de reproduction à l’issue de leur certificat de qualification professionnelle.
« Vulgarisation de notions parfois complexes »
Au programme de ce jour, une séance de travaux pratiques sur l’embryologie. « Des notions qu’ils ne reverront certainement pas de leur vie professionnelle », décrit Jean-François Guinard, responsable de formation, mais qui a le mérite de poser les bases, en découvrant l’évolution du développement du poussin de 0 à 21 jours. « Toute la richesse de la formation repose sur la vulgarisation de ces notions, parfois complexes, avec des intervenants professionnels de la filière avicole », explique Axel Aernout, 45 ans, ayant exercé dans divers milieux professionnels (commerce, hôtellerie, logistique…) avant de découvrir l’agriculture et de devenir employé repro en dindes chez Le Helloco depuis un an. « Cela nous permet dorénavant de comprendre le pourquoi du comment, avoir le sens de l’observation et un autre regard sur l’élevage et notre métier », poursuit-il.
« Peu importe le profil du candidat, le contenu ‘dense’ est explicite, dispensé avec pédagogie et permet des rappels intéressants pour ceux qui connaissent déjà le milieu, avec beaucoup de pratique, pour découvrir ces notions qu’on ne voit pas en élevage », précise Maxime Turmel, couvreur-zingueur de formation, qui a découvert l’aviculture en tant que salarié dans un élevage de porc et de poulet de chair et dans deux couvoirs. Actuellement salarié lui aussi chez Le Helloco, il a répondu présent à cette proposition de formation pour acquérir de la maîtrise technique en dinde.
« Cette formation est avant tout professionnelle et basée sur l’échange, enrichie d’anecdotes détaillées par les intervenants mais aussi grâce à nos profils et nos expériences différents », renchérit Justine Binctin, qui vient de quitter son métier d’infirmière pour s’installer avec son ami en poules reproductrices et qui suit la formation « à la carte », en choisissant uniquement les blocs de compétences qui l’intéressent. À l’unanimité, ils apprécient leur année de formation, « qui leur permettra d’évoluer et de s’enrichir personnellement », un atout pour leur cursus professionnel.
Comprendre les attentes en élevage
On vient de terminer, pour cette 3e session au centre de formation, le 1er bloc de compétence « Maintenir des conditions optimales d’élevage » : Axé sur le métier, il permet de comprendre les attentes en élevage, et savoir dorénavant pourquoi on leur demande de faire comme ci ou comme ça. La certification, dont le programme est validé par la CPNE(1) et la Chambre d’agriculture, est basée sur la validation de 4 blocs de compétences, en continu au centre et en élevage, avec également une présentation orale d’un projet que le candidat doit présenter devant un jury professionnel. Jean-François Guinard, Avipôle formation
(1)Commission paritaires nationale de l’emploi, organisme appelé à préciser ou à adapter les règles de mise en œuvre opérationnelle des dispositifs de formation