La région va aider à hauteur de 40 % avec un plafond à 50000 € la couverture des fosses à lisier avec le système permettant de capter et valoriser le biogaz pour chauffer les bâtiments d’élevage.
« Depuis 2015, ce sont les régions qui orientent les aides européennes du second pilier de la Pac. En Bretagne, l’enveloppe qui était de 53 millions d’euros par an jusqu’en 2020 passe à 80 millions d’euros par an pour 2021 et 2022 », rappelle Olivier Allain, vice-président de la Région Bretagne et chargé de l’agriculture. La volonté est de renforcer les moyens et d’activer des leviers pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Une aide de 40 % de la région
« Nous avons choisi l’exploitation porcine de Denis et Fabien Sanquer à Le Tréhou (29) pour montrer un exemple concret d’investissement que nous allons aider dans le cadre du PCAEA que nous ouvrons aujourd’hui », poursuit Olivier Allain lors d’un point presse le 25 février.
Fin 2019, les éleveurs ont investi 150 000 € (hors aide) pour couvrir la fosse qui reçoit tous les lisiers et celle de stockage du lisier après centrifugation. « Au-delà d’éviter que l’eau de pluie se mêle au lisier, cette couverture de fosse flottante Nénufar récupère et stocke le biogaz qui habituellement s’échappe de la fosse pour aller dans l’atmosphère. Ce biogaz alimente ensuite une chaudière de 120 kW qui chauffe de l’eau servant au chauffage des salles en post-sevrage », explique Denis Sanquer. L’aide de 50 000 € de la région a vraiment été l’élément déclencheur pour cet investissement. « En Bretagne, si toutes les fosses étaient couvertes avec ce procédé on diminuerait de 3 % nos émissions de GES », ajoute Olivier Allain. Et de compléter : « Le retour sur investissement d’une couverture de fosse classique est entre 20 et 30 ans, alors qu’avec ce procédé on va se situer entre 4 et 8 ans. »
80 % du chauffage des PS assuré par le biogaz
Sur 2020, la récupération du biogaz des 2 fosses à lisier a permis d’assurer 80 % des besoins en chauffage des porcs en post-sevrage (PS). Cela représente autour de 150 000 kWh de biogaz qui a été valorisé. « Avec cette énergie qui ne coûte rien, nous avons augmenté nos consignes de température. Cela apporte un gain technique et sanitaire. Nous sommes passés à moins de 1 % de perte en PS alors qu’avant nous étions proche de la moyenne régionale qui est à 2,6 % », cite en exemple Denis Sanquer.