Favoriser la relance des belles entreprises locales en permettant aux Bretons d’y investir une partie de leur épargne : le concept a de quoi séduire dans une région à la fibre territoriale bien affirmée. Avec son nouveau produit, Arkéa Capital, spécialiste du capital-investissement, espère collecter et injecter dans l’économie bretonne plusieurs dizaines de millions d’euros. Explications.
[caption id= »attachment_54211″ align= »alignright » width= »279″] « Avec Breizh ma bro, nous démocratisons le capital-investissement », Marc Brière, président du directoire d’Arkéa Capital.[/caption]
Avec près de 40 années d’expertise derrière elle, Arkéa Capital est une entreprise reconnue du secteur du capital-investissement. « Nous avons accompagné de nombreuses success stories bretonnes de ces dernières décennies », résume Marc Brière, président du directoire. Forte de plus de 100 entreprises en portefeuille pour un total d’encours sous gestion de 1,1 milliard d’euros, cette filiale spécialisée du Crédit Mutuel Arkéa mène une politique d’investissement axée sur l’accompagnement des acteurs du développement économique territorial. Des acteurs qui, dès la sortie de crise, vont avoir besoin de financements pour reprendre leur développement, repartir à la conquête de marchés à l’international, retrouver le chemin de la croissance interne et externe…
Désirant pouvoir apporter de l’oxygène à ces moteurs de la vie économique des territoires, Arkéa Capital, déjà actionnaire de groupes comme Sill, Hénaff, Océania, Piriou, Le Graët ou Galapagos, propose une formule originale. « Avec nos partenaires extérieurs, La Financière d’Orion et NextStage, et le concours de Suravenir, la filiale assurance-vie du Crédit Mutuel Arkéa, nous avons bâti un fonds commun de placement à risques (FCPR). Dénommé Breizh ma bro, ce produit rend le capital-investissement accessible au plus grand nombre ». En schématisant, il s’agit de permettre à l’épargnant du coin de la rue d’investir dans l’entreprise de son quartier. Le tout avec une perspective de rendement supérieure à celle offerte par les emprunts d’États ou obligataires, la Bourse ou les placements immobiliers. Quant à l’exposition au risque, elle sera « diluée » à travers les différentes entreprises dans lesquelles le fonds investira.
Démocratisation du capital-investissement
« Concrètement, Breizh ma bro va privilégier l’investissement dans les entreprises des quatre départements bretons ainsi que de Loire-Atlantique, explique Marc Brière. L’équipe de gestion du FCPR sélectionnera des PME et des entreprises de taille intermédiaire présentant généralement un chiffre d’affaires compris entre 1 et 100 millions d’euros. Dotées d’équipes dirigeantes de qualité, elles devront avoir un business model éprouvé ou innovant et offrir, bien sûr, des perspectives de rentabilité et une vraie capacité à générer de la valeur ».
Les investissements, exclusivement minoritaires, pourront être réalisés dans tous les secteurs compatibles avec le cahier des charges d’investisseur responsable d’Arkéa Capital. « Entre l’agroalimentaire, le tourisme, l’industrie, les services, la Bretagne propose une large palette d’activités avec de beaux potentiels de développement. Breizh ma bro aura à cœur de saisir les meilleures opportunités ».
Éligible au PEA-PME comme à l’assurance-vie, le FCPR Breizh ma bro se présente comme une solution de diversification au sein d’un cadre fiscal privilégié. Ouvert à la souscription jusqu’au 30 juin 2022, avec un seuil fixé à 5 000 euros, il devrait permettre de collecter au moins 20 millions d’euros. Du côté d’Arkéa Capital, on affiche sa fierté. « En tant qu’assembleur et tiers de confiance, nous contribuons à démocratiser le capital-
investissement qui, généralement, est réservé aux professionnels, à une clientèle avertie. Cela va bénéficier à l’économie bretonne, nous sommes donc parfaitement en ligne avec la raison d’être du Crédit Mutuel Arkéa, entreprise au service de l’économie réelle et de ses territoires ». Bevet Breizh !
Label « Relance »
Jean-Yves Nicolas