Les gelées n’affectent pas les colzas dont les biomasses ont été importantes en sortie d’hiver. La période de floraison bat son plein, les pollinisateurs jouent leur rôle en fécondant les fleurs. Les épisodes de gelées observés ces derniers jours n’ont pas eu de réels effets sur les cultures de colza. Ces crucifères sont capables de « compenser les pertes de fleurs, à partir du moment où l’état de développement des plantes est correct », rassure Céline Fourni, ingénieure région Bretagne et Pays de la Loire chez Terres Inovia. Les cultures peuvent commencer à perdre des fleurs quand la température descend en dessous de 0 °C ; « Il faut -5 °C pour observer des dégâts sur les boutons. Les jeunes siliques sont les plus sensibles (à – 3 °C), les plus âgées de 2 à 4 cm supportent mieux le froid ». L’ingénieure régionale conseil donc de « continuer à mener sa culture comme prévu ». Rassurantes aussi, les mesures de biomasse en sortie d’hiver qui hissent la moyenne régionale à 2,2 kg / m2, soit la plus haute valeur depuis 5 ans. En résultent des colzas résilients, qui échappent aux attaques de ravageurs comme les altises ou les méligèthes, « présentes mais sur des parcelles déjà en pleine floraison qui ont esquivé les attaques ». Merci les insectes La période de floraison actuelle attire divers auxiliaires dans les champs et le jaune criard invite à visiter ces fleurs. La contribution des insectes pollinisateurs à la production de graines de colza est estimée à un maximum de 30 %. Pour chiffrer cette fourchette haute, Nicolas Cerruti, chargé d’étude pollinisation et régulation naturelle chez Terres Inovia explique que « dans des cages d’exclusion avec filet insecte-proof, on mesure le rendement d’un colza dont aucun auxiliaire n’est venu polliniser les fleurs ». La fécondation est majoritairement réalisée par autopollinisation passive (50 à 80 %), ou par le vent (3 à…

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