Michel Bobon est sans doute un des seuls éleveurs bretons à sélectionner la Normande sur ses qualités bouchères. Chez lui, les vaches font du lait pour leurs veaux et fournissent une viande appréciée. Il y a 4 ans, Michel Bobon a décidé d’arrêter de traire et a cédé sa ferme laitière bio en race normande pour se lancer dans l’élevage de bovins allaitants au Plessix à Val-Couesnon (35). « Je ne souhaitais pas avoir la même race que tout le monde pour me démarquer en circuit de vente directe bio », souligne l’agriculteur qui a découvert la possibilité de faire de la viande en sélectionnant des Normandes dans un reportage à la télévision. Il prend ensuite contact avec l’association Envies (Éleveurs de Normande viande en sélection) et visite des élevages dans l’Orne avec des animaux très conformés et bien valorisés. Croisement d’absorption « Aller dans cette voie me permettait de conserver certaines de mes vaches laitières et de procéder en croisement d’absorption. Par ailleurs, la Normande est une race calme et maternelle. Et sa viande, riche en persillé, possède des qualités gustatives. Les éleveurs d’Envies les commercialisent dans des boucheries et restaurants haut de gamme. » Au départ, Michel Bobon a acheté des animaux porteurs du gène culard et réalisé des IA avec de taureaux « porteurs doubles » (homozygotes) proposés par Origenplus. « Aujourd’hui, j’ai deux taureaux porteurs sur la ferme. J’avance progressivement en gardant toutes les femelles », explique l’éleveur qui gère un troupeau basé sur 18 vaches allaitantes. Il a pour objectif d’en avoir 25. « Je ne souhaite pas non plus aller trop loin vers le gène culard. Je fais un pas en avant, un pas en arrière… Cela complexifie le plan d’accouplement mais cela permet de ne pas perdre en fécondité, facilité de vêlage et qualités maternelles. » Vente de veaux sous la mère Pour le…
Des Normandes sélectionnées pour leur viande