La ferme de Cranhouët, à Théhillac (56) met des terres et des serres à disposition de futurs maraîchers pendant un an. Ils cultivent et vendent comme s’il s’agissait de leur propre ferme. Ils sont trois à produire et commercialiser les légumes bio de la ferme de Cranhouët. Des porteurs de projet, recrutés par la Ciap (Coopérative d’installation en agriculture paysanne), basée à Nantes, qui veulent se tester pendant un an avant de s’installer. Le site de plus d’un hectare appartient à Redon Agglo. La collectivité a abandonné son projet de fournir ses restaurants collectifs en légumes. Elle a choisi de louer les terres, les 1 200 m2 de tunnels et le matériel à la Ciap qui les met à la disposition des stagiaires. Ceux-ci s’engagent pour une année, à l’issue de laquelle ils cèdent leur place à un nouveau venu. « Je travaille ici depuis 6 mois », indique Florian Gallet. « J’ai un projet d’installation à Prinquiau (44). Je manquais de pratique en maraîchage car j’étais salarié chez un pépiniériste. Ici, j’opère dans les conditions que je vais connaître après mon installation : même type de structure, même fonctionnement ». Autonomie De la prise de décision technique pour les rotations ou les semis à la vente directe en magasins spécialisés, en Amap ou via une plate-forme en ligne, les porteurs de projets sont confrontés à tous les aspects de leur futur métier. Le trentenaire, titulaire d’un BTS horticole, ne trouve que des avantages à cette expérience. « Nous travaillons à trois, en équipe, sur le site. Nous avons simplement un appui technique ; un ancien maraîcher passe régulièrement, nous prodigue ses conseils et s’assure du bon fonctionnement du site sur la durée ». Trois jours par mois, chaque stagiaire se rend chez son maraîcher référent ; « un professionnel de notre choix », précise le Ligérien, rémunéré par Pôle emploi, pendant la…
En conditions réelles, avant l’installation