Alors que le redoux semble s’enclencher, la pluie est espérée rapidement pour la santé des prairies. En l’absence de minéralisation dans les sols, l’herbe est pauvre en azote et les taux d’urée du lait sont faibles en ce début de printemps froid, note Florent Cotten de la société PâtureSens. « En revanche, cette herbe est riche en sucres et fournit de l’énergie assimilable. Mesurée entre 30 et 35 % de MS contre 20 à 25 % habituellement à cette période, elle est du coup plus encombrante. » Un vent desséchant Le conseiller rapporte que dans beaucoup de fermes, « le trèfle n’a pas démarré », sauf là où il y a eu fertilisation sous forme de bouses et pissats ou d’épandages d’automne ou de sortie d’hiver. Il recommande actuellement de ralentir les temps de retour pour éviter un affaiblissement des graminées, notamment en sol pauvre. « Entre la quantité limitée d’herbe et les bouses sèches qui se dégradent plus lentement comme en été, il faut éviter tout surpâturage en sortant à 1 700 kg plutôt qu’à 1 500 kg MS / ha. » D’autant que si le froid a été le frein jusqu’à aujourd’hui, « avec la hausse des températures, cela risque d’être maintenant le sec ». Malgré la bonne pluie début avril, l’effet des vents de nord-est donne une impression de manque d’eau dans les campagnes bretonnes. « En surface, cela ressemble à un sol de juin. » Même si le conseiller note « une certaine douceur et humidité » à 5 ou 10 cm de profondeur, cette sécheresse de surface pénalise la vie biologique (micro-organismes, vers de terre) et la production de la prairie. Le risque : « Manque de tallage, de densité, de trèfle… » Si la pluie arrive d’ici début mai, Florent Cotten imagine une belle pousse. Dans le cas contraire, le stress hydrique se fera rapidement sentir. Pour finir, sur les parcelles qui ont…
Gestion des prairies : Après le froid, le sec ?