La Chambre d’agriculture et Lorient Agglo organisaient une demi-journée de sensibilisation à la bio, le vendredi 12 mars chez Nicole et Dominique Lucas, à Berné. Nicole et Dominique Lucas produisent 320 000 litres de lait bio, avec 70 vaches Holstein, depuis 2018 sur 83 hectares de SAU. Comme trois de leurs collègues du secteur, ils ont livré leur ressenti sur le passage à l’agriculture biologique. Ils ont opté pour une conversion simultanée, sur deux ans, « plus simple à gérer ». À leur installation (2005), ils n’étaient pas particulièrement attirés par l’agriculture biologique, « mes parents produisaient en conventionnel et cela se passait bien », indique l’agricultrice. Le prix du lait, le système de production bio, en cohérence avec leurs valeurs, et la qualité du parcellaire les ont décidés à franchir le pas. Pas de révolution néanmoins lors de la transition. « Nous avions un système de plus en plus herbager, grâce à une surface accessible de 52 hectares (70 ares/VL) ». La quasi-totalité de la surface est désormais enherbée, seuls 5 ha de maïs sont implantés. Le pâturage est optimisé grâce à la réalisation de chemins (subventionnés par Lorient Agglo) et par la gestion des paddocks. Les deux tiers des vêlages ont lieu au printemps, un tiers en automne. En période estivale, les laitières pâturent un mélange de colza fourrager, d’herbe et de trèfles, semé au mois de mai. La ration hivernale (ensilages d’herbe) est équilibrée par du maïs grain. « Nous avons peu de matériel. Le semis du maïs est tardif pour profiter de la chaleur et accélérer la pousse. Derrière une prairie, la culture reste propre. Seul un binage est effectué par ETA ». Les récoltes d’herbe sont réalisées par la Cuma. La faneuse et la barre de coupe sont en propre. 40 €/1 000 L de coût alimentaire La production est de 5 000 L/vache. Le coût alimentaire…
La bio sans regret