La fièvre Q touche les ruminants en particulier. Mais c’est aussi une zoonose. Si moins de 5 % des personnes contaminées sont hospitalisées, il existe des risques de fausse couche ou d’endocardite. En 2020, Raphaël Guatteo, professeur-chercheur à Oniris (école vétérinaire de Nantes), a travaillé sur le sujet. Des analyses sérologiques (recherche d’anticorps) ont été menées sur un panel de vétérinaires et d’éleveurs, ainsi que sur des échantillons provenant des dons du sang pour avoir une représentation de la population générale dans des départements à dominante élevage (Finistère et Loire-Atlantique). Conclusion de cette étude sur la séroprévalence en humaine : il y a des traces d’un passage de la fièvre Q chez 89 % des vétérinaires, 56 % des éleveurs et 10,8 % des gens moins en contact avec les ruminants. Précisons que ce risque zoonotique est encore plus fort dans les élevages de petits ruminants en mises bas groupées où l’excrétion des pathogènes dans l’environnement est concentrée. Il est donc recommandé aux publics à risque en contact avec les animaux de se protéger par le port de masques, de gants et de cottes, ainsi que d’en parler à leur médecin. …
La fièvre Q est aussi une zoonose