Cette année, les conditions de développement des céréales sont meilleures que l’an dernier : elles sont bien implantées et le potentiel de rendement devrait être supérieur.
Les bonnes conditions de levée ont permis d’avoir une densité de plants au m2 satisfaisante. La météo de ce début de printemps laisse espérer un très bon rendement de nombre d’épis au m2. Les cotations céréales sont élevées. La préservation du potentiel est donc encore plus importante cette année. Le climat doux et humide très présent dans notre région Bretagne, est souvent propice au développement des maladies des céréales. L’impact sur le rendement et la qualité sanitaire peut être significatif. De fait, la gestion de cette problématique est donc très importante mais nous disposons de plusieurs leviers pour lutter contre les maladies des céréales.
La génétique, premier levier
Le choix de variétés tolérantes aux maladies est le premier critère pour bien gérer l’ensemble des maladies. Depuis de nombreuses années, en plus des objectifs de rendement et de qualité, Eureden accorde une attention particulière à choisir des variétés avec les meilleures notes de tolérance aux maladies.
L’agronomie au service du contrôle des maladies
Plusieurs critères agronomiques permettent d’aider à établir des stratégies. L’allongement des rotations, en intégrant des cultures dicotylédones et de printemps, permet des ruptures de cycle des maladies. Par exemple : rotation piétin-verse, fusariose, épi. Le travail du sol, en gérant les résidus de récolte et les repousses de céréales, limite également le développement de certains champignons. L’intégration d’un couvert végétal avec une rupture sanitaire comme les crucifères freine, par exemple, la montée du piétin échaudage par biofumigation avant semis de la céréale.
Aujourd’hui, les Outils d’aide à la décision (OAD) comme l’outil Xarvio développé par Eureden, aident à établir des grilles de risque et à définir la stratégie fongicide la mieux adaptée à mettre en œuvre.
[caption id= »attachment_54361″ align= »aligncenter » width= »720″] Mauvais positionnement fongicide.[/caption]
Le traitement fongicide, c’est pas automatique
Xarvio utilise les grilles de risque piétin verse, qui prennent en compte le précédent, la variété, la date de semis, dans la décision de déclencher un traitement fongicide ou non. L’OAD Xarvio donne de la visibilité sur le développement possible des maladies à 3 semaines. L’ensemble des outils permet d’adapter une dose à un stade, en fonction du contexte pédoclimatique de l’année. Et lorsque l’outil indique l’intérêt de réaliser une application, il permet également d’indiquer la nécessité ou non de réintervenir pour couvrir la fin de cycle.
Les fongicides en dernier recours
Lorsque le contexte indique un risque élevé de nuisibilité, il est rentable de positionner un fongicide. Dans le choix des produits, il existe des produits de biocontrôle dont l’efficacité sur septoriose n’est plus à prouver comme Heliosoufre S ou Faeton. Ensuite, en fonction du déclenchement du premier passage, il est important de limiter la même triazole à une application sur la même parcelle consécutivement. Un traitement fongicide se justifie si le bénéfice retiré (la préservation du rendement) est supérieur à l’investissement (le coût du produit et de l’intervention). Enfin, le stade de la céréale le plus important à protéger, est le stade Dernière feuille étalée (DFE). C’est à ce stade que les organes les plus contributeurs au rendement final, dernière et avant-dernière feuille (F1 et F2), doivent jouer leur rôle de photosynthèse et de transfert des éléments vers l’épi et, au final, le grain.
En fonction des outils choisis ainsi que du contexte de l’année, il est possible de réduire le nombre de passages fongicides de façon significative et sans altérer la rentabilité de la culture.
[caption id= »attachment_54360″ align= »aligncenter » width= »720″] Sensibilité à la septoriose de la gamme blé Eureden[/caption]
Sébastien Grey / Philippe Lecuyer – Eureden