Crésus Bretagne est l’une des 20 associations régionales que regroupe la Fédération nationale. Animée par des bénévoles, elle a pour vocation la lutte contre le surendettement et l’exclusion bancaire des particuliers. Découverte.
« J’ai l’impression de toujours faire le même travail. Mais avant j’étais attaquant, alors qu’aujourd’hui je joue en défense ! » Ancien directeur d’agence du Crédit Mutuel de Bretagne, Michel Gour est bénévole, depuis 11 ans, au sein de la Chambre régionale du surendettement social. Plus connue sous l’acronyme Crésus Bretagne, cette association née en 2006 se consacre à l’aide aux personnes en situation de difficulté financière, de surendettement ou d’exclusion bancaire.
S’appuyant sur son réseau régional fort de 25 permanences et quelque 90 bénévoles, Crésus Bretagne intervient de plusieurs manières. À titre préventif, tout d’abord, elle aide à établir un diagnostic financier et réalise également des opérations de sensibilisation dans les milieux scolaire et carcéral. Belle reconnaissance de son action, l’association gère, par ailleurs, 5 des 18 PCB de Bretagne, ces Points conseils ‘budget’, labellisés par l’État dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté.
Des outils concrets
Côté curatif, elle épaule les demandeurs « dans leurs démarches amiables et judiciaires auprès des créanciers et de la commission de surendettement de la Banque de France, explique Michel Gour qui préside l’antenne bretonne depuis six ans. Nous aidons au montage du dossier de surendettement – près de 2 000 personnes par an – et pouvons éventuellement accompagner les gens jusqu’au tribunal ». L’association peut également, s’il y a lieu, orienter les personnes en difficulté vers les services sociaux et les associations partenaires. Et enfin, en lien avec ses partenaires financiers, elle assiste les exclus du système bancaire pour les aider à obtenir un micro-crédit personnel. « Cela représente environ 250 dossiers annuels. Neuf fois sur dix, il s’agit de financer l’achat d’un moyen de transport, scooter ou voiture, pour accéder à un emploi ». Des prêts aux montants peu élevés, la majorité étant située entre 2 000 et 3 000 euros, mais d’une importance capitale pour permettre aux bénéficiaires de retrouver un travail, un équilibre financier, une autonomie. Et au-delà une place dans la société. Le Crédit Mutuel de Bretagne, qui a fait du microcrédit l’un des axes forts de ses dispositifs de solidarité, vient d’ailleurs de signer une convention avec Crésus Bretagne afin de développer la formule. Prêts pour un nouveau départ !