Le guidage des bineuses se fait plus précis

dd8270.hr - Illustration Le guidage des bineuses se fait plus précis
Le guidage par caméra offre de bons débits de chantier.
Les outils RTK ou les caméras améliorent la précision de guidage des bineuses. Les palpeurs sont moins onéreux. Avantages et inconvénients de ces différents systèmes.

Pour pouvoir intervenir au plus près de la culture, un système de guidage s’impose sur les bineuses. Dans les premières solutions conçues, la roue de traçage peut avoir un inconvénient : l’effacement de la trace en cas de passage d’outils en plein ou d’orage. Depuis, des outils à palpeurs ont été proposés avec une tige qui suit le rang, puis les caméras qui suivent également le rang.

Lignes enregistrées au semis

« Le système RTK guide quant à lui le tracteur et donc la bineuse selon les lignes qu’on aura enregistrées au préalable au semis », a indiqué Christopher Brachet, conseiller machinisme à la FDCuma du Morbihan, lors du webinaire Desherb’Innov. « Ces systèmes remplacent la personne chargée de rapprocher la bineuse du rang. »
« Le RTK est le seul système GPS qui permet la précision centimétrique et la répétabilité, indispensable pour biner au plus près du rang. » L’équipement nécessaire est une antenne positionnée sur le tracteur et un abonnement. Pour assurer la réussite, la bineuse doit être bien attelée sur le tracteur : elle doit avoir précisément le même écartement et positionnement qu’au semis. On peut aussi avoir un système de guidage avec une double antenne. « Une autre antenne qui aura été placée sur le semoir auparavant peut être utilisée sur la bineuse. »

Le RTK, de jour comme de nuit

Le RTK présente l’avantage d’être utilisable sur d’autres chantiers et il peut travailler dans toutes les conditions, de jour comme de nuit. Par contre, avec ce système, il faut se servir du même tracteur pour semer et biner, ce qui n’est pas le cas avec les caméras et les palpeurs. Attention aussi aux pertes de signal et dans les parcelles en pente… La caméra peut quant à elle fonctionner dans des parcelles morphologiquement compliquées, mais aura plus de difficultés en cas de champs enherbés ou de vent par exemple.
La caméra est l’outil le plus coûteux, représentant un investissement de 15 000 à 25 000  €. « Elle nécessite une activité importante et permet de réaliser de grandes surfaces en peu de temps. » D’un coût de 7 000 € environ, les palpeurs n’offrent pas d’aussi gros débits de chantier. Et le maïs doit être suffisamment développé et rigide. Le RTK sur le tracteur uniquement revient à 10 000 € et il faudra ajouter 5 000 à 10 000 € pour l’équipement des outils. Par ailleurs, le RTK peut être couplé avec un palpeur de rang qui permet notamment de compenser une perte de signal éventuelle.

Des outils complémentaires

En désherbage mécanique, les bineuses – qui travaillent en interrang – sont complémentaires des outils de pré et post-levée (herse étrille, houe rotative). « Même si des matériels de précision sont développés, la règle reste l’adéquation entre le semoir et la bineuse. Si je sème en 6 rangs, je bine en 6 rangs », souligne Hervé Masserot, conseiller en agro-équipement à la FDCuma de la Mayenne. « La bineuse arrière est la plus courante mais la version frontale peut apporter du confort de travail. La bineuse peut être utilisée avec d’autres outils : semoir pour couvert, désherbage sur le rang, doigts étrilles (en passage 3 – 4 feuilles du maïs), éléments de buttage en dernier passage (7 – 8 feuilles du maïs). » Les bineuses achetées par les groupes Cuma sont plutôt des 6 rangs en écartement de 75 cm qui souvent peuvent travailler en 4 rangs.


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