Le maçon a un œil d’éleveur

dd8265.hr - Illustration Le maçon a un œil d’éleveur
Les logettes, au Gaec des Landelles, sont équipées de matelas à eau qui enveloppent le corps de l'animal, réduisent les points de pression et permettent une meilleure circulation du sang bénéfique à la production laitière. La genouillère à l'avant est également remplie d'eau. Quatre canules au centre des matelas permettent de faire circuler de l’eau sous les vaches. L’eau froide injectée permet de rafraîchir les vaches couchées : la chaleur qu’elles dégagent se diffuse dans les canules et réchauffe cette eau récupérée. Une différence de 1,5 °C à 3 °C est enregistrée entre l’eau qui entre et celle qui sort. Cela dépend du nombre de vaches couchées. Le système permet de garder une température constante d’environ d’un peu moins de 20 °C sur les matelas. Le système fonctionne en circuit fermé. L’eau chaude est réintégrée dans le circuit du bâtiment et sert au nettoyage des robots et à la préparation du lait pour les veaux. Des serpentins d’eau dans le béton extérieur sous les cases à veau ont également été installés pour réchauffer le sol et assécher, voire assainir la litière.

À la tête d’une entreprise de 20 salariés à Avessac (44), l’ancien éleveur Antoine Robin réalise une cinquantaine de projets de construction ou de rénovation chaque année. Parmi ceux-ci, l’atelier lait du Gaec des Landelles. Un bâtiment flambant neuf de 218 places de vaches laitières, avec trois robots de traite et des locaux techniques, une étable de 42 places de taries, un atelier veaux de 48 places, une fosse à lisier de 4 800 m3. Le tout construit en 2019 dans un champ, au milieu du parcellaire du Gaec des Landelles à Guéméné-Penfao (voir ci-contre). 13 000 m2 de terrassement, 1 000 m3 de béton au total, six kilomètres de gaines sous les emplacements. Un chantier à près de 400 000 euros pour l’aménagement du site et la maçonnerie. Une belle vitrine pour l’entreprise Bat Aménagement d’Antoine Robin. La mise en route de l’étable, fruit du regroupement de trois élevages voisins, a eu lieu en 2019. « Nous étions pressés », indiquent les associés du Gaec. « Au-delà du montant des devis, le délai de livraison a été un critère déterminant dans le choix de l’entreprise de maçonnerie ». Les plans et le suivi du chantier ont été réalisés par un conseiller de la Chambre d’agriculture. « Il faut s’entourer de professionnels. Nous n’avons aucun regret au niveau de la conception des bâtiments ». L’ensemble (terrassement, maçonnerie) a été réalisé en 5 mois avec des bétons XC1 pour les fouilles, XF1 pour les parties élevages et XA2 pour les zones de stockage (lait, lisiers). [caption id= »attachment_54022″ align= »aligncenter » width= »720″] En bout de bâtiment laitier, un canal transversal permet de récupérer les jus. Ceux-ci sont dirigés vers une petite fosse. Une pompe permet de renvoyer ces jus à l’extrémité du canal pour le rincer. Ensuite, les effluents sont dirigés vers la fosse de 4 800 m3.[/caption] Clés en main Bat Aménagement…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article