Les grands élevages néerlandais plébiscitent la tétée alternée pour accompagner l’hyperprolificité. Une pratique qui permet à tous les porcelets de consommer suffisamment de colostrum. Les porcelets qui pèsent moins d’1,1 kg, ont des chances de survie limitées selon Marina Schuttert, vétérinaire aux Pays-Bas, intervenante lors d’un forum organisé par Zinpro. Les truies doivent, en plus, partager les 2,5 à 5 litres de colostrum qu’elles produisent entre un nombre plus important de petits (volume fonction de l’alimentation, de la génétique et de la parité). Hypothermie « Il est pourtant essentiel de limiter les pertes pour des raisons économiques, pour des raisons de bien-être animal mais aussi de soutien politique à la profession », avance la Néerlandaise. « Le plus grand risque pour le porcelet dans les deux heures après la mise bas, c’est l’hypothermie. Il y a une corrélation entre le poids et la température rectale. Plus ils sont légers, plus leur température est faible. En dessous de 34 °C, ils sont en danger ; ils sont moins vifs, ont des difficultés à téter ce qui abaisse encore leur température corporelle ». Marina Schuttert conseille une température de 22 °C dans la salle et de 34° dans un nid sec et désinfecté. Les porcelets doivent consommer entre 200 et 250 mg de colostrum chacun en 5 à 6 tétées. « En dessous de 200 mg, la mortalité est de 40 %. Pour éviter cela, la tétée alternée est indiquée. Au-dessus de 14 porcelets nés vifs, il faut bloquer ceux qui ont bu au chaud, dans le nid ». Six heures après la mise bas, le taux d’immunoglobulines (IgG) a diminué de 50 %. Des études ont montré que le taux d’IgG dans le sang des porcelets à 2 jours varie à l’intérieur d’une même portée et que dans certains élevages cette variation intra-portée est très importante. Les pratiques en maternité expliquent ces variations. « Les primipares…
Privilégier les tétées alternées