Le pâturage est un atout pour la conduite de la reproduction, mais pour bien la maîtriser, quelques règles et points de vigilance sont à prendre en compte. Une alimentation équilibrée en premier lieu. Gérer la reproduction au pâturage présente de nombreux intérêts. Les vaches expriment plus facilement les chaleurs car il y a moins de glissades, moins de concurrence sociale. L’activité physique, jusqu’à 1,2 km de marche par exemple, accroît la santé et plus particulièrement la fertilité des vaches. Et l’herbe, riche en oméga 3, la production de vitamines D et A favorisée par le pâturage et le soleil, contribue à de bons critères de reproduction. Globalement, 83 % des problèmes de reproduction sont liés à un défaut d’alimentation du troupeau, suivi de la conduite (problèmes de détection des chaleurs, horaires d’IA…) pour 69 % et du sanitaire pour 38 %. « Les prairies peuvent présenter un excès d’azote soluble. L’objectif est de parvenir à une alimentation équilibrée en énergie, azote et fibres. Cela résout beaucoup de problèmes. On peut par exemple donner du foin aux vaches avant de les faire pâturer, apporter une ration à l’auge deux fois par jour », a précisé Pauline Woehrlé, consultante Eilyps, lors d’une rencontre autour du thème « Pâturage et reproduction », le 7 avril. Mettre en place des variétés prairiales (ray-grass, fétuques…) riches en sucres peut aussi être une idée pour ramener de l’énergie. « L’herbe-book est un outil en ligne intéressant pour sélectionner notamment sur ce critère. » Attention par contre à limiter certaines plantes trop riches en phytœstrogènes qui peuvent causer des problèmes de reproduction chez les ruminants. « Le trèfle violet en contient, mais pas le trèfle blanc par exemple. Il peut être intéressant de sélectionner sur la résistance à l’oïdium. Plus les plantes sont résistantes, plus elles contiennent de phytœstrogènes. » À noter que ces molécules sont fortement présentes dans le…
Quelle conduite de reproduction adopter au pâturage ?