Chèvres et chevaux se succèdent sur les prairies d’Ivain Coulon et d’Alanna Husman, à Saint-Marcel. Une manière de gérer le parasitisme des petits ruminants. La ferme de la Ville Frioul, à Saint-Marcel, compte une quarantaine d’hectares dont une vingtaine pâturés par les troupeaux de 75 chèvres et la vingtaine de chevaux du centre équestre. La double activité s’avère précieuse dans la gestion du parasitisme des chèvres à la mise à l’herbe. « Les parcelles sont gérées en paddocks de 0,75 ha, avec fil avant pour qu’elles ne sélectionnent pas trop. Les chèvres restent deux semaines dans chaque paddock ». Bien plus que les trois à quatre jours habituellement conseillés pour éviter l’infestation des animaux. « Elles entrent à une hauteur d’herbe de 18 à 20 cm environ et sortent à 6-10 cm. Un peu plus bas en début de saison quand les parasitent ne sont pas encore présents. Un peu plus haut en été. Ensuite, les chevaux rasent la parcelle, ou presque. Les refus sont fauchés au besoin ». Au final, les chèvres ne passent dans le même paddock que tous les trois mois. « J’ai réalisé un traitement préventif (extraits de plantes) l’an dernier. Il y a eu un peu d’haemoncus, sans trop de problèmes ». Les chèvres pâturent de mars à novembre. Elles sont traites le matin et sortent l’après-midi (herbe plus sèche). Les chevreaux suivent leur mère au pâturage avant d’être séparés pendant la nuit. Enrubanné sec Les prairies de fauche (mélanges incorporant de la luzerne) sont récoltées en enrubanné ou en foin. « Je réalise un enrubannage sec (une journée et demie environ de séchage de moins que le foin) qui permet de gérer plus facilement la météo et de conserver les feuilles des légumineuses (contrairement au foin). Cette herbe enrubannée appétente convient à la transformation du lait en fromages ». Quatre hectares de méteil…
Une gestion efficace du parasitisme des chèvres