Les semis ont été décalés en betterave fourragère, à cause de températures froides. Anthony Cras sème tous les ans cette culture qui demande à être très attentif sur le volet désherbage. La germination des graines des betteraves fourragères mises en terre à la mi-avril est en cours chez Anthony Cras, éleveur à Poullaouen (29). Habitué à semer cette culture fourragère depuis 3 générations, l’élevage est entièrement équipé pour conduire cette production, du semis à la récolte. Cette année, le Finistérien a choisi les variétés Jamon, Brunium et Varians pour les 6 ha consacrés à la culture. « Ce sont des variétés semi-enterrées, l’arrachage est facilité, on ne ramène pas de terre lors de la récolte ». Ces variétés moyennement riches en matière sèche sont tolérantes à la rhizomanie (pour Varians) ou au rhizoctone brun (pour Brunium). La rhizomanie est une problématique plutôt connue « pour les betteraves sucrières, surtout quand la culture revient souvent dans la rotation. Le rhizoctone brun provient d’un champignon qui peut aussi se trouver sur la pomme de terre, le maïs ou le trèfle. Pour ces 2 maladies, seule la voie génétique est efficace, il n’existe pas de traitements curatifs », précise Alexandre Carré, de Semae Ouest. Un semis à 50 cm Anthony Cras préfère implanter les petites graines avec un écartement de 50 cm, « pour que le rang soit couvert rapidement. Cette année, les dates de semis ont été décalées du fait du froid ». La densité choisie lors de ce semis est de 98 000 graines/ha, soit légèrement en dessous des recommandations, mais nécessaire pour avoir « de grosses racines à la récolte. En brut, nous récoltons entre 90 et 130 t/ha ». Dans la rotation, les betteraves arrivent après pâture ou après céréales. La couverture du sol en période hivernale est assurée par un mélange d’avoine et de radis. Le stade…
Betterave : Les racines riches en UF sont semées