Le problème récurrent des dégâts occasionnés par les sangliers et les choucas a été présenté aux élus locaux. Les agriculteurs demandent d’augmenter fortement les prélèvements. « C’est très compliqué de se faire entendre au niveau national, les chasseurs sont en phase avec nos demandes, les politiques sont conscients du problème, mais rien n’avance », déplore Thierry Marchal, agriculteur à Sizun et secrétaire général de la FDSEA 29. Accompagnés des Jeunes Agriculteurs du canton de Saint-Renan, ces représentants ont rappelé à des élus les dégâts occasionnés par les choucas des tours et par les sangliers. Pouvoir prélever plus « Le préfet a pris des mesures, mais qui sont loin d’être suffisantes », estime Thierry Marchal. Face à une espèce protégée, sans prédateur, et qui se reproduit à raison de 3 petits par an et par couple, les populations de choucas explosent en Finistère, s’étendent en Côtes d’Armor et en Morbihan. « Il n’y en avait que 10 000 il y a 10 ans », difficile de dénombrer cette espèce de corvidé aujourd’hui. La FDSEA demande d’augmenter les prélèvements afin de revenir à la population connue il y a 10 ans, « pour arriver à une stabilisation des dégâts observés sur maïs, échalote, légumes en mini-mottes ou sur céréales… mais aussi pour protéger les petits oiseaux, les choucas prennent leur place ». Thierry Marchal estime que les instances « qui ont pris la décision de protéger l’espèce doivent prendre en charge le montant des dégâts ». Les sangliers dans le viseur Autre espèce qui prolifère : le sanglier. « Il est non chassable dans les zones périurbaines et en zone littorale, les populations ne sont plus maîtrisées ». En plus des dégâts occasionnés sur les cultures, « le risque d’accident de la circulation est fort, le risque sanitaire est élevé pour nos élevages de porcs », pense Thierry Marchal, au sujet de contamination par la peste…
Choucas et sangliers sèment le trouble