Guillaume Garnier, de la SCEA Garnier à Montauban-de-Bretagne (35), a trouvé un bon équilibre économique avec la tourbe malgré un coût de matière qui peut paraître élevé. Les bénéfices sur les taux de pododermatites lui permettent d’amortir cet investissement. « J’ai découvert pour la première fois la litière à base de tourbe lorsque j’ai visité des élevages de volailles au Danemark avec la société Skov lors de la phase de réflexion de projet de construction de 2 poulaillers neufs de 3 000 m2 chacun », témoigne Guillaume Garnier, aviculteur à Montauban-de-Bretagne (35). 560 gr/m2 de tourbe en primo-paillage Au moment de la construction des poulaillers en 2019, l’éleveur manquait de litière. Il a donc décidé de faire venir un camion de tourbe du Danemark, ce qui lui permettait de tester ce nouveau matériau sur 2 lots de poulet. Sur les 6 000 m2 de poulaillers existants, l’éleveur travaillait avec une litière en paille ensilée et stockée en vrac sous hangar. Depuis que les sols en terre battue ont été entièrement refaits Guillaume Garnier est passé aussi à la tourbe. « Dans les poulaillers avec sol béton, j’étale 560 gr/m2 de tourbe en primo-paillage à l’aide d’un godet spécifique pour le paillage qui permet de bien décompacter cette litière qui est fortement compressée pour être conditionnée en ballots de 850 kg afin d’optimiser les coûts de transport. C’est un produit hygiénisé qui est mélangé avec un peu de copeaux ce qui incite les volailles à gratter. Son pH acide compris entre 3,5 et 4 est peu propice au développement de bactéries. Dans les bâtiments avec sol en terre battue, je mets 800 gr/m2 de tourbe », décrit Guillaume Garnier. Durée de conservation limitée Il commence à préchauffer ses poulaillers sur sol béton 5 jours avant l’arrivée des poussins. L’objectif est d’atteindre progressivement 35°C…
De la tourbe comme litière pour les poulets