Avec 12 ans de recul, l’Apépha montre que l’ensoleillement breton est somme toute régulier. Démarrée sous les feux ardents du dieu Hélios, 2021 sortira-t-elle du lot ?
L’association des producteurs d’électricité photovoltaïque (Apépha) le montre depuis plus d’une décennie : la Bretagne est une région où le soleil brille généreusement… entre les averses. La production des panneaux bretons n’a rien à envier à celle des autres régions même si on n’atteint pas facilement les 1 300 Kwh/kWc enregistrés en dessous de la Loire. Pour autant, plusieurs installations dépassent les 1 200 kWh/kWc en Bretagne-Sud, et même en Bretagne-Nord. « En 2020, 8 installations ont dépassé les 1 200 kWh/kWc. Dans le ‘top 10’ 2020, le Finistère domine avec 7 installations, 3 dans le Morbihan, et zéro dans les Côtes d’Armor et en Ille-et-Vilaine », liste Isabelle Hascoët, en charge du dossier à la Chambre d’agriculture de Bretagne.
Différence entre les installations
Mais au-delà des records, l’analyse de la production des adhérents de l’Apépha montre d’importantes disparités entre les installations. « En 2020, la dispersion est toujours aussi importante, de 850 à 1 300 kWh/kWc. 85 % des installations se situent au-dessus de 1 000 kWh/kWc. Le Sud est plus productif avec 85 % dans le quart supérieur, mais 40 % quand même dans le quart inférieur », observe Robert Burlot, membre du bureau, qui chaque année triture les chiffres de production des centrales adhérentes.
En 2020, la moyenne est de 1 115 kWh/kWc, avec 1 136 pour le Sud et 1 087 pour le Nord. « 2020 est une très bonne année finalement », analyse Robert Burlot dans sa synthèse annuelle. « Seules 2014 et 2010 avaient été meilleures avec 1 134 kWh et 1 127 kWh. » Pour le Sud-Bretagne, il s’agit de la deuxième meilleure année en production photovoltaïque, après 2014. Pour la partie Nord, la production est également supérieure à la moyenne, mais identique aux deux années précédentes. L’écart Nord/Sud est de plus de 50 kWh/kWc, 5 % environ, « comme d’habitude. »
Un tiers de soleil en plus
Quant à l’année 2021, elle a démarré sous un soleil généreux. Le mois de mai ombragé par de nombreux nuages – mais ô combien salutaires pour les cultures – ne saurait occulter les mois de janvier, mars et avril qui ont été 35 à 45 % plus ensoleillés que les normales (projections Météonorm). L’expérience montre toutefois que « le plus de soleil » engrangé à une période donnée de l’année est généralement lissé les mois suivants comme le montrent les enregistrements de données des années précédentes.