Les chauffeurs d’ETA et de Cuma, partenaires d’Eureden, se forment au désherbage mécanique à la station expérimentale de Kerguéhénnec. Le désherbage mécanique a le vent en poupe. Les zones de « non traitement » sont de plus en plus importantes et de plus en plus d’agriculteurs rechignent à sortir les pulvérisateurs. Les essais se multiplient en agriculture conventionnelle. « L’an dernier, sur 80 parcelles de maïs en essai zéro phyto, 70 % ont eu des résultats très satisfaisants », indique David Bouvier, conseiller à la Chambre d’agriculture. Les ETA et les Cuma s’équipent, mais leurs chauffeurs n’ont pas tous l’habitude de travailler avec les nouveaux outils. La coopérative Eureden, en partenariat avec la Chambre, organise des journées de formation à Kerguéhennec (56). Au programme : la préparation du sol et la qualité des semis, le réglage des machines et des visites d’essais de parcelles, en bio ou en conventionnel. La station travaille avec différents outils : une herse étrille, une roto-étrille, une houe rotative et diverses bineuses plus ou moins sophistiquées. Une appli pour désherber « Nous travaillons avec une soixantaine de partenaires (ETA, Cuma) », indique Nicolas Orjubin, responsable nouvelles technologies chez Eureden. « Les demandes évoluent dans les campagnes. Nous proposons une appli aux adhérents qui s’orientent vers le désherbage mécanique. Nos techniciens visitent les parcelles géolocalisées, jugent le stade et l’état de la culture. En fonction des informations, des conseils sont prodigués sur le matériel à utiliser, la date d’intervention… ». Il s’agit d’une prestation payante. Les agriculteurs conservent la possibilité de recourir au traitement chimique, en fonction de la météo. « Nous sommes en phase de déploiement. Cette année, nos techniciens entrent dans la démarche qui offre une alternative crédible aux agriculteurs ». Les formations permettront aux chauffeurs d’accompagner le mouvement….
Ils se forment au désherbage mécanique