La mouche géomyza est passée par la Bretagne, sur des maïs affaiblis par la fraîcheur de ce début mai et l’humidité. Un vol aléatoire qui a forcément frappé quelques parcelles bretonnes. « Les plus touchées semblent concerner les semis du 15 au 20 avril, début de la vague des semis en Bretagne, et actuellement au stade 5/6 feuilles. Pour les semis du 25 avril au 5 mai, du stade levée à 4 feuilles, il est encore trop tôt pour voir les symptômes, mais ils sont à surveiller », relève Michel Moquet, ingénieur régional à Arvalis-institut du végétal. Le premier symptôme est le flétrissement de la dernière feuille causé par la larve qui s’introduit entre le coléoptile et la première feuille. La plante peut ensuite taller (phénomène observé en 2016), végéter et/ou mourir.
Il est important de visiter toutes les parcelles avant les désherbages et d’estimer les dégâts sur le peuplement par des comptages. Aucune solution curative n’existe. Les parcelles les plus touchées peuvent faire l’objet d’un re-semis rapidement en solution ultime (si perte > 50 % du peuplement), mais la perte de potentiel de rendement sera aussi importante pour un semis de juin. « Il est trop tôt pour dresser un bilan. Mais une chose est sûre, on n’est pas dans le même contexte que lors de la forte attaque géomyza de 2016 : le niveau de protection n’est plus le même où plus de 50 % des parcelles étaient alors protégées par des néonicotinoïdes… », décrit Michel Moquet.