Avec déjà 10 % de sa production en bio, Prince de Bretagne a pour objectif d’atteindre les 20 % à horizon 2030.
« En 2018, lorsque je me suis installé sur l’exploitation légumière familiale, aux côtés de mon père, j’avais pour objectif de poursuivre le travail accompli tout en engageant une conversion en agriculture biologique », témoigne Jean-Philippe Lesné, maraîcher à Saint-Méloir-des-Ondes (35) dont les légumes sont commercialisés sous la marque Prince de Bretagne. Le soutien technique et financier de l’organisation coopérative a été indispensable pour mener à bien cette transition vers le bio. « Pendant 2 ans, les producteurs mettent en place des pratiques culturales biologiques sans la valorisation des légumes en bio. Les surfaces de production diminuent car il faut intégrer de l’herbe et des couverts végétaux dans la rotation. Ce sont donc 2 années compliquées pour les producteurs, c’est pour cela que l’accompagnement de la coopérative est indispensable », précise Marc Keranguéven, président de Prince de Bretagne, lors d’une conférence de presse sur l’exploitation de Philippe et Jean-Philippe Lesné.
151 producteurs en bio
1 700 maraîchers bretons sont réunis sous la marque Prince de Bretagne qui est un acteur majeur de la filière légumière en Europe et en France. « Avec 151 producteurs engagés en bio, nous sommes le 1er groupement de maraîchers bio en France, une démarche qui a débuté en 1997. La production est de 50 000 tonnes avec 60 légumes différents soit 10 % de la production totale de Prince de Bretagne. Nous avons pour objectif de poursuivre le développement de la production biologique pour arriver à 20 % de nos volumes à horizon 2030 », annonce Marc Keranguéven.
La gamme sans pesticides s’étoffe
Lancée en 2017, la gamme cultivée sans pesticides va poursuivre son développement. Aujourd’hui, 300 exploitations cultivent ces 6 légumes différents sans pesticides : courge, tomate, potimarron, brocoli, chou romanesco, échalote. Cela représente déjà 10 % de la production totale de la filière. Le chou-fleur, culture emblématique de la Bretagne, rejoindra la gamme du « cultivé sans pesticides » lors de la prochaine récolte hivernale. L’ambition est de proposer 20 % de la production totale de fruits et légumes sans pesticides pour 2030. « Pour répondre à cet objectif de développement, nous investissons dans la recherche de variétés plus résistantes aux maladies, comme par exemple la Molène pour l’échalote. »