L’emballage 100 % carton est désormais de rigueur dans la coopérative maraîchère, qui arrive aussi sur le marché du bio.
La coopérative Solarenn accélère encore ses innovations en matière d’emballage. Déjà initié l’an passé sur les barquettes, le 3e opérateur breton du maraîchage de Saint-Armel (35) passe désormais à un conditionnement 100 % carton, coiffe comprise : exit donc l’ancien flowpack qui recouvrait et fermait les produits. « L’économie s’est chiffrée à 240 t de plastique sur la saison 2020 », estime Christophe Rousse, producteur et président de la structure. 80 % des tomates produites par Solarenn sont vendues sur le marché du vrac, les 20 % restant sont emballées.
Prévoir la future loi Agec
Au 1er janvier 2022, la loi Agec (pour Anti Gaspillage pour une Économie Circulaire) entrera en vigueur, et prévoit des restrictions pour les fruits et légumes conditionnés en emballages de moins de 1,5 kg. Solarenn prend ainsi les devants avec le 100 % carton, nécessaire pour présenter la gamme segmentée : « Les gammes sans pesticides doivent être emballées pour ne pas être échangées avec les tomates conventionnelles », note Isabelle Georges, directrice. Le bio progresse aussi, avec une prévision de livraison de 250 t, réparties pour 200 t en grappe et 50 t en Noire de Crimée. « Cette production arrivera plus tardivement, en juin et sera présente jusque octobre », fait observer Christophe Rousse. Un maraîcher est actuellement sur ce créneau AB, en cultivant en pleine terre 1,25 ha.
Chasser le gaspillage
Dans la même optique que la réduction des emballages, la chasse au gaspillage. Solarenn développe des solutions pour essayer de valoriser les marchandises en cas de surproduction, grâce à des partenariats avec des associations caritatives agissant dans le domaine des dons alimentaires. Autre piste, celle de la transformation, avec la valorisation en restauration hors foyer de purée de tomate. Si « l’objectif premier reste la valorisation en catégorie 1 », ces plans B sont une alternative. « Mais nous sommes rarement en surproduction. Rappelons-nous qu’1 tomate sur 2 est importée. Sans ces importations, les producteurs français n’arriveraient pas à fournir », conclut Christophe Rousse.
Vernet Michel
ça va dans le bon sens. Après, le plastique n’est pas vraiment » le méchant « , c’est plus celui qui n’a pas d’éducation et qui le jette dans la nature qui est à blâmer. Et puis on n’a pas à consommer comme on le fait… bref, en carton ce sera mieux sans doute.