Sur l’EARL de Jernuguen, basée à Hillion (22), productions bovines et maraîchères se complètent aussi bien pour la répartition du travail sur l’année que pour l’optimisation du système cultural. Fraîches cueillies, les fraises d’Éric Cabaret délivrent un parfum délicat et des saveurs bien sucrées. Récoltés tôt le matin et commercialisés en circuits courts, les petits fruits charnus ne tardent pas à être dégustés par les consommateurs. « C’est un produit périssable. Je les vends localement à trois magasins de grande distribution, deux primeurs ou directement sur la ferme. Les prix varient entre 8 et 13 € HT/kg, selon la saison », explique l’agriculteur basé à Hillion. « Dans ces circuits locaux, mon image est mise en avant avec des photos en magasins et je participe à des animations auprès des consommateurs. C’est un partenariat donnant-donnant qui ne me dérange pas. » Après de « vieilles » prairies Chaque année, les fraisiers sont implantés en août, en pleine terre après de « vieilles » prairies qui leur fournissent tous les éléments nutritifs nécessaires à leur développement. Quand il y en a besoin, un arrosage est réalisé en système goutte-à-goutte, au plus près de pieds. « Je n’apporte aucun engrais. Cette culture ne reçoit d’ailleurs qu’un seul intrant : une protection anti-puceron en février. C’est le parasite le plus embêtant sur les fraisiers », témoigne l’agriculteur. « Depuis 4 ans, les allées entre les fraisiers sont enherbées pour réduire les produits phytosanitaires utilisés. Elles peuvent être tondues jusqu’à une fois par semaine. Le plus contraignant est le désherbage manuel autour des plants, à partir d’octobre, en hiver et au printemps. » La récolte des fraises est un temps fort sur la ferme. « Nous commençons en mai jusqu’à mi-juin avec la variété Gariguette conduite sous tunnels. Ces équipements offrent de la précocité pour être présent tôt sur le marché et font parapluie, protégeant les cultures et les…
Veaux, vaches et fraises font bon ménage