Viser une installation adaptée aux trayeurs

8422 - Illustration Viser une installation adaptée aux trayeurs
Alors que la traite représente des milliers de gestes d’élévation par semaine, David Guimard explique que cette légère surélévation des bras par rapport au niveau du cœur est déjà inadaptée.

David Guimard, conseiller en prévention des risques professionnels à la MSA d’Armorique, aborde les enjeux d’une salle de traite bien réfléchie et dimensionnée pour travailler en confort et prévenir les Troubles musculo-squelettiques (TMS). Les conseillers en prévention sont rarement sollicités lors d’un projet. Que pourriez-vous apporter ? « Nous intervenons en effet plus en aval qu’en amont des travaux. Traditionnellement, les éleveurs nous appellent en pansement, quand les problèmes sont déjà là. Nous ne sommes malheureusement pas identifiés comme accompagnateurs de projets. Nous ne sommes pas techniciens bâtiment, mais nous aimerions être plus souvent associés à la réflexion. Les éleveurs peuvent ainsi venir nous voir librement avec des plans. Le conseiller en prévention va parler du côté pratique des choses : accès, distance à parcourir, dimensionnement, tri des animaux, contention… Poids, cadence et hauteur sont les trois points sur lesquels on s’attarde forcément. Sans rien inventer, nous essayons simplement de rendre le travail le plus fluide et le moins pénible possible pour la personne. On voit encore trop de projets où les quais de traite sont trop hauts ou les passages d’homme oubliés par exemple. » Pour vous, quelle est la bonne dimension de salle de traite ? « Dans la prévention des risques, le cœur de notre métier, au-delà des aspects matériel et ergonomique, nous posons la question de quelle charge de travail l’opérateur est capable de gérer. Il faut trouver la bonne adéquation entre la capacité humaine, le temps de travail et l’outil pour éviter les situations de surrégime aussi bien physique que mental.   Pour revenir à la traite, à mes yeux, une TPA 2×10 postes est trop grande pour un seul trayeur. Ce système cadencé qui engendre beaucoup de déplacements nécessite souvent un 2e intervenant pour opérer en confort. Je considère aussi qu’un trayeur seul n’est pas suffisant au-delà de 80 vaches…

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