L’équipe de la station expérimentale de la Jaillère (44) quantifie avec précision les auxiliaires des cultures présents dans une bande fleurie semée entre du blé et du maïs. Les ingénieurs regardent aussi la pénétration de ces insectes dans les cultures. Les services écosystémiques rendus par la faune auxiliaire des cultures sont difficilement quantifiables. Même si l’on sait qu’une larve de syrphe est capable de consommer 1 200 pucerons pendant son cycle, le chemin est encore long pour classer et interpréter de façon exhaustive le rôle de chaque insecte. « On ne connaît que 20 à 25 % de ces insectes, il en reste beaucoup à déterminer », introduit Stéphane Jézéquel, directeur scientifique chez Arvalis. « Le principal réservoir de biodiversité, c’est le sol », rappelle-t-il. C’est pourquoi la station expérimentale de la Jaillère (44) a mis en place une bande fleurie de 70 m de long (semis du 24 mars) afin d’observer la pénétration des auxiliaires et des ravageurs dans les parcelles adjacentes, implantées en blé et en maïs. La bande fleurie (Auxil Couv de chez Caussade Semences) est composée de lin, de sarrasin, de fenugrec, de nyger, de chia, de phacélie et d’aneth. Des pièges Barber écartés de 10 et de 30 m de la bande fleurie mesurent la quantité d’auxiliaires dans les cultures. Regarder la faune épigée Une cinquantaine d’espèces de carabes ont déjà été identifiées en laboratoire. « Nous piégeons une trentaine d’individus par semaine », comptabilise Véronique Tosser, ingénieur biodiversité chez Arvalis. Ces carabes sont moins régulateurs des populations de pucerons que les coccinelles ou que les parasitoïdes hyménoptères, « mais ils sont actifs plus longtemps dans l’année ». La riposte auxiliaire des micro-guêpes et des coccinelles est plus ponctuelle, et se met en place une quinzaine de jours après l’arrivée des pucerons. Enfin, la station va se pencher sur la gestion future de ces fleurs, « en évitant…
Auxiliaires : Inspirés par la biodiversité