« Ce tracé est le fruit d’un dialogue rapproché »

dd8907.hr - Illustration « Ce tracé est le fruit d’un dialogue rapproché »
La commune a organisé une réunion publique pour expliquer le projet en début 2019.
Suite à la parution dans nos colonnes de l’article intitulé « Tensions sur toute la ligne à La Martyre », la municipalité estime, au contraire, avoir fait « tout ce qui est de son ressort pour qu’un nouveau tracé, moins impactant pour l’exploitation de François Léon, soit étudié ».

Quelles sont les concertations préalables mises en place sur le territoire pour un tel projet européen ?

« La participation du public sous la forme d’une concertation préalable avec garants CNDP (Commission nationale du débat public) a été actée fin 2018. 2 réunions publiques ont ainsi été organisées par RTE, dont l’une à La Martyre le 29 janvier 2019. Lors de cette réunion publique de lancement à La Martyre, ont été présentés le projet, l’aire d’étude, les principes d’élaboration des solutions de passage (fuseaux), les enjeux environnementaux identifiés à ce stade par RTE.
Il s’agissait ainsi de provoquer les échanges avec les participants et de répondre à toutes les questions posées. Les coordonnées des contacts et des garants ont été données, permettant aux habitants concernés de les solliciter si le besoin s’en faisait sentir.
La concertation préalable s’est tenue de janvier à avril 2019 : réunions publiques en janvier 2019, puis permanences mobiles en février 2019, cercles de travail thématiques, nouvelles réunions publiques de restitution en avril 2019.
Tout au long de cette période, des registres ou la page Facebook ouverte à cet effet ont permis d’exposer son avis ou de poser des questions. La concertation organisée par RTE depuis janvier 2019 a permis à tout un chacun de prendre connaissance du projet, et pour les agriculteurs concernés par le passage de câbles, de faire valoir leurs intérêts. »

Que se passe-t-il une fois le fuseau identifié ?

« Une fois déterminé le fuseau de moindre impact, en juin 2019, les agriculteurs ont été conviés par RTE, en partenariat avec la Chambre d’agriculture, à travailler sur le tracé général, base de la demande de déclaration d’utilité publique (DUP).
Ce tracé est le fruit d’un dialogue rapproché entre chaque agriculteur et RTE pour chaque mètre traversé, depuis juin 2020. Il a abouti, dans la grande majorité des cas, à un consensus, après ajustements au cas par cas si besoin était.
La municipalité de La Martyre a eu connaissance de ce tracé lors d’une réunion avec RTE le 23 avril dernier. Cette réunion se tenait suite à la demande de la mairie en raison de questionnements qui lui étaient parvenus de la part de riverains. Les personnes présentes (maire, adjoints) se sont montrées extrêmement réservées sur ce morceau de tracé situé entre la maison de François Léon et les bâtiments d’élevage et ont demandé à RTE d’étudier un tracé alternatif.
Les adjoints, agriculteurs eux-mêmes, se sont rendus sur place, ont rencontré François Léon à plusieurs reprises, pour essayer de trouver, avec lui, un tracé plus acceptable et le proposer à RTE. »

Quelle est la réponse de RTE ?

« Une deuxième réunion s’est tenue en mairie, le 19 mai 2021, dans le cadre de la demande de DUP, pour une présentation plus formelle du tracé général et force est de constater qu’aucun tracé alternatif n’avait été retenu. Ce 19 mai, nous avons donc réitéré notre demande d’étude pour un nouveau tracé pour diminuer l’impact de ce projet sur l’exploitation de François Léon. Sur conseil du préfet contacté à cette occasion, RTE a été saisi par courrier du maire pour leur exprimer le souhait de retravailler un tracé alternatif.
Le préfet est en copie de ce courrier. RTE en a accusé réception le 7 juin et « assure qu’une réponse détaillée vous sera faite dans les meilleurs délais » . RTE ajoute également que « les câbles souterrains sont isolés, il y a des pertes de charges sur la longueur mais il n’y a pas d’émission de courant dans le sol » .
Enfin, dans le cadre de la demande de DUP, un avis est demandé au Conseil municipal et à la Communauté de Communes du Pays de Landerneau – Daoulas dans un délai de deux mois après réception du dossier (soit avant le 17 juillet).
Les 2 collectivités sont très attentives à la pérennité globale des exploitations agricoles de leur territoire et ont bien conscience de l’impact de ce tracé sur l’exploitation de M. Léon. »

Propos recueillis par Fanch Paranthoën


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article