Dans un communiqué de presse, la FDSEA 22 fait état de problèmes récurrents chez bon nombre d’aviculteurs impactant directement leurs marges et par conséquent le revenu.
« De nombreux éleveurs rencontrent des perturbations importantes dans la gestion de leurs élevages : grattage de l’aliment pour le mettre en dehors des gamelles, volailles qui se gavent, mauvaise absorption, sous-performances… »
Selon les responsables syndicaux, ces difficultés, qui perdurent depuis un an, seraient dues à « la baisse de la qualité nutritionnelle et sanitaire des aliments ». S’ajoute à cela, chiffre le syndicat, « une augmentation de 15 % des charges variables ». Et de calculer que « ces deux facteurs engendrent une baisse d’au moins 30 % de la marge brute ce qui précarise une situation financière déjà délicate. »
Mobiliser l’ensemble des acteurs de la filière
La FDSEA des Côtes d’Armor juge cette situation « inacceptable » et demande « une mise au point sur les formules d’aliment. La hausse des matières premières ne doit pas générer des choix de substitution préjudiciables aux éleveurs ». Le syndicat réclame même « une mise à plat des contrats, extrêmement déséquilibrés ». Et d’estimer que les aviculteurs prennent des engagements à travers ces contrats. « Ils ont droit à un minimum de respect. Un contrat à sens unique, c’est de l’asservissement ». Pour les aviculteurs, un repositionnement de l’organisation de producteurs dans la chaîne des partenaires est nécessaire.
« Conformément aux nouvelles dispositions souhaitées à travers la loi Égalim, il nous semble important que ces organisations jouent pleinement leur rôle ». L’année écoulée a remis en avant l’importance de la souveraineté alimentaire. « Nul besoin de rappeler la forte dépendance internationale en viande de volaille de chair », rappellent les éleveurs qui ont d’ailleurs mis la pression sur la distribution et la restauration pour dénoncer cette situation et encourager la valorisation d’une production nationale. « Mais, là aussi, pour quel retour de leurs partenaires ? », interrogent-ils. Et de s’étonner : « Comment expliquer que, malgré une hausse de la consommation en 2020, la production ait diminué de 20 % ? »