L’objectif des essais est de fournir des références sur différentes méthodes d’engraissement pour aider les éleveurs à prendre (ou non) la décision de bien finir leurs animaux. À l’heure actuelle, « 40 % de la viande de vaches et génisses laitières disponible en France est importée alors que la souveraineté alimentaire est recherchée », a souligné Frédéric Guy, responsable de la station expérimentale de Mauron (56), lors de l’assemblée générale du syndicat Normande 35 qui a eu lieu sur le site. « Les femelles laitières françaises constituent un potentiel sous-exploité. Plus d’un tiers des vaches de réforme sont abattues maigres, c’est-à-dire avec une note d’engraissement de 1 ou 2. » Mais comment convaincre les éleveurs de bien tarir et engraisser leurs vaches ? Des essais sont en cours en race normande pour comparer trois régimes de finition : témoin avec maïs ensilage et tourteau de colza – 2/3 d’enrubannage d’herbe, 1/3 de maïs ensilage plus blé – pâturage dans une prairie à flore variée implantée en septembre 2020. L’objectif est d’avoir une note de 3,5 à l’abattage. « Nous allons comparer les durées de finition, l’état des animaux et les marges sur coût alimentaire. » Si la prise de poids est plus rapide à l’heure actuelle avec le maïs, le coût de production doit être regardé. Sept types génétiques évalués pour des bœufs Pour répondre aux demandes de la RHD (restauration hors domicile), secteur où est orientée une majorité des importations de viande bovine, une autre étude est menée à Mauron sur l’engraissement de veaux issus de mères Prim’Holstein ou Normande. « Les veaux mâles laitiers sont de plus en plus difficiles à valoriser avec une consommation de veau de boucherie qui s’érode. Nous regardons comment produire des bœufs de 17 mois et environ 300 kg de carcasse, bien finis, avec une viande rouge. » Deux conduites maximisant les phases de pâturage sont…

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