Afin de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires, le groupe Déphy Nord 29 combine traitements chimiques, interventions mécaniques et leviers agronomiques pour réduire les doses de désherbants et les coûts d’intervention. Retour d’expériences. Le désherbage mécanique est-il plus cher que le traitement chimique ? « Pas forcément… », répondent les agriculteurs du groupe Déphy Nord 29, par le biais d’Odile Le Du, conseillère en agronomie à la Chambre d’agriculture et animatrice du groupe. En alliant les deux, les doses de désherbants ont pu être réduites, faisant baisser l’IFT de 37 à 75 % par rapport à la référence moyenne bretonne de 2017. Plusieurs faux-semis et un écartement à 45 cm Dans un premier exemple, le maïs intervient après un précédent prairie qui a un effet « nettoyant ». Le semis est habituellement réalisé du 5 au 10 mai, dans un contexte de maïs poussant, après un labour précoce (un mois avant le semis) et un passage de rouleau. Un passage de herse étrille a permis de détruire la première levée d’adventices juste avant le semis. Ce dernier est réalisé à 45 cm d’écartement, ce qui permet un recouvrement plus rapide du rang (gain de 8 à 10 jours). Le désherbage du maïs à 2-3 feuilles, à forte réduction de doses (Lumeo 0,337 L/ha + Samson 4SC 0,337 L/ha + Conquérant 0,1 kg/ha) est suivi d’un binage. Le coût total de désherbage (produits + coûts des passages de pulvérisateur et bineuse) est de 89 €/ha et l’IFT herbicide de 0,8. Herse étrille à l’aveugle Dans une autre exploitation laitière (exemple 2), toujours après prairie d’au moins 5 ans, le maïs est implanté le 1er mai (maïs poussant, secteur plus précoce que dans l’exemple précédent). La herse étrille est passée à l’aveugle 4 à 5 jours après le semis, suivi d’un désherbage chimique à 5-6 feuilles, avec réduction de doses (Temsa 100 à 0,4 L/ha + Casper 100 g/ha), pour un…
Désherbage mécanique et chimique, à chacun sa solution