En 2020, production et demande se sont tenues sur le lait de vache dans l’UE à 27. La consommation de viande bovine a chuté de 2 %, les abattages de 0,5 %. « La production laitière européenne est dynamique en 2020 avec une hausse de 1,7 % par rapport à 2019 avec pourtant une chute de 1 % du nombre de vaches laitières d’un automne à l’autre », évoque Gérard You, chef du service économie des filières à l’Institut de l’élevage. « La croissance a été assurée par des pays de second plan comme l’Irlande, l’Espagne ou l’Italie… » La demande s’est bien tenue dans l’Union européenne à 27 (sans le Royaume-Uni) en 2020, les grandes familles de produits ont bien résisté. « Les exportations aussi se portent bien, en augmentation de 2 %. Les importations chutent de 8 %. » En parallèle, la très forte augmentation des coûts de production sur le 2e semestre 2020 a entraîné une dégradation des marges. « La croissance a été stoppée début 2021 avec un fort recul de collecte en Allemagne et en France. » Avec le Royaume-Uni, les échanges ont été ralentis. « Le déficit commercial britannique en produits laitiers est en repli en 2020. Le recul des exportations est plus important que celui des importations. » Au premier trimestre 2021, les imports britanniques sont en forte chute, de l’ordre de 20 % par rapport à 2020. Les fromages sont concernés, les yaourts moins. S’agissant de la viande bovine, le bilan européen 2020 est marqué « par les confinements, la chute du tourisme et l’accroissement des inégalités », précise Caroline Moniot, agroéconomiste à l’Institut de l’élevage. Globalement, la consommation dans l’UE-27 a chuté de 2 %, les abattages de 0,5 % et les imports de 20 % sur un an. « C’est dans les pays du sud de l’Europe que la consommation a baissé. En Espagne, elle chute de 8 % car la…
Durant la crise sanitaire, les secteurs lait et viande bovine ont résisté en Europe