Sur l’EARL Les Aubracs de la Ville Basse, à Gommenec’h (22), tous les animaux sont commercialisés en filière courte. Un moyen pour l’éleveur de mieux valoriser la qualité de cette race originaire du Massif central. Les quatre premières Aubracs ont fait leur apparition sur l’élevage de ses parents il y a 17 ans. Quand Emmanuel Vincent s’est installé (début 2020), il a souhaité développer cette race qu’il apprécie pour « sa rusticité et sa facilité de conduite » notamment. Reprenant une ferme laitière à proximité, il l’a adaptée pour sa production allaitante. « J’ai mis en place des cornadis ‘suédois’ qui permettent le passage des cornes et des box à veaux. Sur ce site, j’ai 30 ha directement accessibles », indique l’éleveur qui gère un troupeau naisseur-engraisseur de 60 mères sur une SAU de 71 ha (avec un salarié à temps partiel). « Pour mon installation, j’ai fait venir 30 génisses pleines achetées à deux éleveurs du Cantal », a-t-il souligné lors d’une porte ouverte organisée par l’association Aubrac de Bretagne le 21 avril. Pas de maïs L’assolement comprend 56 ha d’herbe (ray-grass / trèfles et dactyle / ray-grass / trèfles / luzerne pour les prairies de fauche), 3 ha de betteraves, 9 ha de céréales et 3 ha de sorgho. « En période hivernale, je donne 2 à 3 kg de betteraves, de l’enrubannage et du CMV aux vaches et génisses. En été, elles pâturent. » L’objectif est de garder environ 20 bœufs et génisses de renouvellement par an. Enrubannage et aliment en finition « La finition des bœufs et vaches se fait sur 90 à 100 jours. Les animaux en engraissement reçoivent de l’enrubannage de qualité, de l’aliment (30 % d’orge, 70 % de mash) à hauteur de 10 kg et du CMV. » Les résultats sont intéressants techniquement avec un poids de carcasse moyen des vaches de réforme qui arrive à 426 kg (R= 3) contre 384 kg en moyenne pour…
Installation en race Aubrac sur une ferme laitière