La silphie est une source verte pour les méthaniseurs ou un apport de fourrages pour les bovins, ovins, caprins. Une fois la silphie installée sur une parcelle, son pouvoir méthanogène sur un hectare est équivalent voire supérieur au maïs. C’est pourquoi cette plante arrivée en France il y a 4 ans – mais déjà bien présente en Allemagne qui en compte 15 000 ha – intéresse particulièrement les producteurs de biogaz. Elle présente de nombreux atouts en comparaison au maïs, même si l’investissement de départ est conséquent, de 1 600 à 2 000 € / ha. Aujourd’hui, la variété Abica Perfo (non invasive) est implantée sur 3 500 ha en France. En Bretagne, une quinzaine d’agriculteurs se sont lancés dans cette culture en 2020 et près de 30 cette année. « Ce sont des producteurs de biogaz souhaitant diversifier leurs intrants ou des éleveurs en zone séchante qui se posent des questions sur l’intérêt du maïs par exemple. Des apiculteurs aussi sont intéressés. » Les premières récoltes auront lieu cette année et surtout l’année prochaine. Forte résistance à la sécheresse « La silphie pousse lentement au départ mais peut rester en place pendant au moins 15 ans et fournit un rendement de 12 à 20 t MS/ha à partir de la 2e année ; elle ne nécessite plus de traitements phytosanitaires alors. Au départ, on peut aussi avoir recours au désherbage mécanique. Elle convient donc pour les zones de non-traitement. De plus, cette plante est très résistante à la sécheresse grâce à son implantation dense et profonde », souligne Amédée Perrein, gérant de l’entreprise HADN, fournisseur exclusif de la variété Abica Perfo en France. « Cette variété de silphie perfoliée offre 90 % de taux de germination. La culture peut atteindre jusqu’à 3,5 m de hauteur », a-t-il précisé lors d’une réunion technique organisée par Eilyps (distributeur de la variété) fin janvier (elle résiste au gel sauf…
La silphie se développe en Bretagne