Plantes appâts, désherbage alternatif, autonomie protéique, les équipes d’Eureden ont exposé leur savoir-faire sur des parcelles des frères Joannic, gérants d’un élevage de 180 vaches laitières. « Notre système est simple », assure Daniel Joannic, associé à son frère Christophe sur une ferme de 155 hectares à Surzur, au sud-est du Morbihan. « Nos vaches sortent jour et nuit pendant neuf mois. Elles sont en ration complète (pas de distributeur d’aliment) et passent l’hiver à l’étable ». Le troupeau Prim’Holstein, de haut niveau génétique (transplantations embryonnaires réalisées dans le cadre des schémas de sélection), produit 8 000 kg environ à 44 g/kg de TB et 34 de TP. La simplicité qu’ils mettent en avant, en évoquant leur système de production, ne les empêche pas de s’engager vers des solutions d’avenir : baisse des traitements phytosanitaires (l’exploitation fait partie du réseau des 30 000 fermes), augmentation de l’autonomie protéique. Des thèmes développés par Eureden, la semaine dernière, sur une dizaine de stands, lors d’une journée technique destinées aux adhérents de la coopérative. Dactyle en mélange Le Gaec du Pont Nevez compte 45 hectares accessibles par vache (essentiellement enherbés). Les associés sèment du dactyle dans les mélanges prairiaux, voire en pur, sur 5 hectares (zone séchante). « La clé de la réussite en pur, c’est de le faire pâturer souvent, à un stade peu développé », indique Jean-Luc Bénézic, agronome chez Eureden. « Il est surtout intéressant en mélange avec des RGA précoces qui ont sensiblement le même cycle et avec des légumineuses. En pur, c’est plus compliqué car il est un peu oxydant, ce que n’apprécie pas le rumen des vaches ». La luzerne a été abandonnée car peu adaptée aux sols hydromorphes de la ferme. L’agronome rappelle les bases pour valoriser les prairies : « Il faut deux fois plus de minéraux pour faire pousser une prairie qu’un maïs à la…
L’agroécologie s’expose au Gaec du Pont Nevez, à Surzur