Les éleveurs contre la castration sollicitent le ministre

dd8720.hr - Illustration Les éleveurs contre la castration sollicitent le ministre
Jean-Jacques Riou, au centre, a présenté aux éleveurs les enjeux de l’arrêt de la castration, à Lampaul-Guimiliau (29).

La castration des porcelets sous anesthésie n’est pas la solution envisagée par des producteurs de porcs, qui défendent les mâles entiers. «La castration des animaux ne doit être que dérogatoire, elle n’est pas généralisable », introduit Jean-Jacques Riou, éleveur de porcs à Plounéventer (29) et président de l’association « Pour le bien-être animal porcin et la non-castration des porcs ». Les responsables de l’association demandent que les éleveurs français envoient un courrier au ministre de l’Agriculture, afin qu’il « n’autorise la dérogation à l’arrêt de la castration des porcelets que si elle est indispensable. Nous espérons que 5 000 courriers arriveront chez le ministre ». Ce message des éleveurs intervient quelques semaines avant une prochaine instruction du ministre concernant le bien-être des porcs et l’arrêt de la castration à vif. Un enjeu de compétitivité Au 1er janvier 2022, date de l’interdiction de la castration à vif, « il restera 2 solutions : soit les éleveurs ne castrent pas et sont payés au prix du marché, soit la castration est maintenue mais les industriels font face à ce coût supplémentaire de 10 € par porc », demande le Finistérien. « Faire des mâles entiers n’aurait pas été possible il y a 10 ans. La génétique a progressé, on sait que nos cochons sont de bonne qualité et seulement 1 % présente des odeurs. Or, les industriels continuent à faire penser qu’il est indispensable de castrer ». Si la castration perdure, le cheptel français descendra « en dessous des 20 millions de porcs vers 2025. Les industriels n’ont pas d’ambition, ils devront gérer leurs abattoirs dans la récession ». Jean-Jacques Riou précise que la demande des éleveurs « ne coûtera pas 1 centime. On ne demande pas d’aides ou de subventions pour rendre compétitif tous les éleveurs de porcs ». 4 phases pour gérer la douleur L’aspect santé est aussi mis en avant par l’association. La castration sous anesthésie « sera…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article