Le Gaec Guyader, à Mellac (29), a besoin de 84 t de fourrage protéique par an pour satisfaire les besoins de ses 100 laitières. L’herbe en fournit une proportion importante. Récolter une herbe jeune, riche en protéines, permet d’économiser du soja. « Plus de 500 g/VL/j quand on passe d’un ensilage dans la moyenne bretonne en protéines, c’est-à-dire à 12,8 % (moyenne des échantillons Capinov) à un fourrage 18,5 % de protéines », cite Éric Le Borgne, responsable nutrition et lait Eureden sur le Finistère. Et d’expliquer que « lorsque les épis pointent il est déjà trop tard pour espérer ce taux de matière azotée ». Récolter au stade épi à 15 cm dans la gaine est un objectif. Moins 1 tonne par coupe Certes, récolter plus tôt pour gagner en matière azotée suppose d’accepter de récolter moins de volume. « De 3,5 t/ha par coupe on descend à 2,5 t, par exemple », cite Éric Le Borgne. Moins de volume dans le silo, mais de meilleurs résultats économiques. Comparaison chiffrée a été faite sur le Gaec Guyader selon qu’il distribue 3 kg de MS d’ensilage d’herbe à 12,8 % ou 18,5 % de protéines. Avec un ingéré total de 22,25 kg/VL/j (ration hiver) permettant une production de 30 kg (29,1 litres livrés à 32,2 TP et 41,8 TB), le coût alimentaire est de 2,70 €/j sur cet élevage finistérien dans l’hypothèse d’une ration de base à 13,5 kg MS de maïs, 0,5 kg de paille de blé et 3 kg MS d’ensilage d’herbe préfané à 12,8 % de MAT. Dans cette configuration, le coût alimentaire s’établit à 93,10 €/1 000 L dont 28,6 € pour les fourrages (45 cts / kg MS pour le maïs ; 65 cts/kg MS pour l’ensilage d’herbe) et 64,50 € pour les concentrés. Meilleure marge sur coût alimentaire À ration de base identique, mais avec un ensilage d’herbe à 18,5 % de protéines, le coût alimentaire baisse de 7,20 €/1 000 L en concentrés grâce à l’économie…
Maïs-herbe, le mariage de raison