La Chambre d’agriculture et Morlaix Communauté ont souhaité sensibiliser les agriculteurs sur le sujet de l’érosion des sols. En appui d’explications agronomiques, une parcelle test a été semée selon 3 modalités. Les parcelles de maïs de la région morlaisienne ont fortement souffert de pluies diluviennes il y a 3 ans. Début juin 2018, « 80 mm ont été enregistrés en quelques heures. Dans les parcelles vallonnées, l’écoulement a enlevé des plants, un talus créé en 2012 a été éventré », se souvient Thierry Quéré, agriculteur de Plourin-lès-Morlaix. C’est pourquoi l’érosion des sols fait partie des axes de travail retenus par Morlaix Communauté et la Chambre d’agriculture. Diminuer le ruissellement 4 grands principes sont utilisables pour lutter contre cette érosion. Cécile Goupille, conseillère à la Chambre d’agriculture, rappelle qu’il faut « protéger son sol contre les impacts de la pluie, augmenter la rugosité superficielle ainsi que la capacité d’infiltration. Enfin, l’amélioration de la stabilité structurale est le dernier levier ». Des essais menés sur la station de Kerguéhennec (56) montrent que la couverture d’un sol décale dans le temps le ruissellement. Selon les techniques d’implantation utilisées, ce ruissellement diminuera en comparaison à un labour de « 68 % en TCS et de 73 % en semis direct ». Le carbone concentré en surface en semis direct explique cette diminution, car « il permet d’augmenter la stabilité structurale et la rugosité de surface », interprète la conseillère. Comparer les techniques d’implantation Sur une des parcelles de Thierry Quéré, un essai comparatif visant à sensibiliser sur l’incidence du travail du sol sur les phénomènes érosifs est en place. Cet essai a pour but d’observer le comportement d’une culture de blé semée après labour, en TCS ou en semis direct. Le protocole en TCS a été désherbé en post-semis au 26 octobre, avant un passage de chisel, puis un semis au combiné au 5 novembre. La bande…
Ne pas laisser partir son sol