Les protéagineux contribuent à diminuer l’empreinte carbone, tout en structurant le sol et en apportant de l’azote à la culture suivante. « 40 % des matières riches en protéine sont importées, avec des tensions sur le marché mondial. Ce contexte provoque une inflation des matières premières », rappelle Damien Craheix, du service innovation de chez Eureden. La coopérative mise sur la diversification des cultures et sur la réduction des gaz à effet de serre. Parmi les solutions, les protéagineux et la démarche filière Prod’Ici, dont l’enjeu est de concilier production locale tout en diminuant les importations de soja. Une culture multi-avantages « Une tonne de féverole émet 10 fois moins de GES qu’une tonne de soja. Notre objectif est de multiplier par 2 la production d’oléo-protéagineux d’ici à 2030, tout en diminuant de 35 % la consommation de soja ». Eureden favorise aussi les cultures à conduite vertueuse en rémunérant par exemple et jusqu’à 25 €/t des colzas faiblement émetteurs en CO2. Lors de la journée « La terre nous réunit », à Pluzunet (22), un panel de plantes protéagineuses a été semé dans une parcelle appartenant au Gaec Le Carluer. « La féverole est à considérer dans un temps long de sa rotation, elle regroupe de nombreux avantages par ses apports d’azote, son action sur la structure du sol, la réduction de pression de maladies et d’adventices pour les cultures suivantes », énumère Manon Marjot, en charge de l’expérimentation sur protéagineux à la coopérative. Dans des essais de rendement sur céréales, un gain de 7 quintaux/ha a été constaté sur les parcelles ayant un précédent féverole. « C’est une culture de printemps qui demande de la réserve utile. En cas de stress hydrique, cette légumineuse réduira ses étages », fait observer André Yvinec, chargé de développement chez Eureden….

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