Détecté en décembre 2018 en Bretagne, le sous type H1avN2 du virus de la grippe a quasiment remplacé son cousin H1avN1. Les élevages ne s’en portent pas mieux. Le réseau de veille sanitaire Résavip, dont la mission est d’étudier la dynamique du virus de la grippe dans les élevages porcins français, a détecté la présence d’une nouvelle souche. « C’est un changement complet de situation », disent les épidémiologistes. À peine présent dans les élevages en 2019, le H1avN2 était à l’origine de 65 % des cas de grippe en 2020. « Son introduction est récente », confie Gaëlle Simon, de l’Anses. « Il semble issu d’un lignage originaire du Danemark, détecté en 2003 ». Des virus apparentés ont été identifiés également dans d’autres pays européens ces dernières années. « Il n’a pas été détecté en Bretagne avant fin 2018. Il est probablement arrivé via l’importation d’animaux vivants contaminés ». Intensité élevée La nouvelle souche semble donc s’imposer en Bretagne. « Il touche tous les types d’élevage, y compris ceux à haut niveau sanitaire. Il touche tous les stades physiologiques, y compris les reproducteurs vaccinés et les porcelets issus de truies vaccinées. Des syndromes grippaux d’intensité élevée sont associés à sa présence, avec notamment plus d’avortements ». De par ses différences avec les autres souches présentes (H1av) et ses propriétés particulières, le nouveau venu pourrait échapper à l’immunité pré-existante et à la couverture vaccinale. Transmission L’absence d’immunité de la population facilite la transmission inter-élevages en Bretagne, zone de forte densité. Des questions, encore sans réponses, se posent : « Le virus est-il favorisé par un taux de reproduction élevé ? Se disperse-t-il via le transport et les échanges d’animaux vivants contaminés ou par voie aéroportée ? ». Le voilà installé en lieu et place de cousins moins fortunés. Des réassortiments avec d’autres virus en circulation sont possibles. Onze cas d’infection d’élevages de dindes reproductrices sont…
Quel est ce nouveau virus grippal H1avN2 ?