En fin de gestation, les besoins d’une vache sont de 6,3 UFL et 525 g de PDI par jour.La capacité d’ingestion est évaluée quant à elle à 10,8 unités d’encombrement par jour (UEB) pour les races à viande à faible capacité d’ingestion (Limousine, Blonde d’Aquitaine), à 12 en Salers, Aubrac et à 12,5 en Charolais, Rouge des Prés.
Pour des vêlages d’août à octobre, les vaches sont généralement conduites à l’herbe et le risque est qu’en fin de gestation elles mangent jusqu’au double de leurs besoins avec un risque accru pour les vêlages et la mortalité des veaux. Il n’est pas rare de voir des poids de veaux à 60-70 kg à la naissance à cette période pour un objectif « normal » de 40 à 50 kg. Avec les pluies tombées cette semaine, la pousse de l’herbe devrait être bonne…et le garde-manger bien garni. L’embonpoint guette.
C’est une raison pour être encore plus vigilant. L’erreur est d’éviter de lâcher les vaches sur des pâtures de qualité. Il est préférable de les parquer sur des parcelles destinées à être détruites et de distribuer de la paille et du foin. Le plan de rationnement doit contenir vitamines et minéraux dès la fin de gestation pour couvrir les besoins du veau en sélénium et vitamine E qui influencent la vitalité du veau à la naissance. Ces apports permettent aussi aux vaches de bien se préparer au vêlage, de délivrer normalement, d’avoir un colostrum riche et de reprendre vite après vêlage un nouveau cycle de reproduction.