La rédaction de Paysan Breton a demandé aux candidats de se positionner pour ou contre la suppression du glyphosate. Si oui, nous leur demandions comment y arriver et sous quelle échéance. Panorama des différents points de vue. Soutien à l’agriculture de précision Isabelle Le Callennec, « Hissons haut la Bretagne » (LR) : « Cette question nous amène plus globalement à celle de l’usage des produits phytosanitaires. Nous sommes pragmatiques, nous pensons que la réduction de ce type d’intrant peut être vertueuse pour l’environnement et pour baisser les charges des exploitations. Nous pensons néanmoins que leur interdiction totale sans solution de substitution est démagogique. L’agriculture de précision nous permet d’ajuster nos pratiques aux besoins réels des plantes. Encourageons-la par des aides à l’équipement des installations et soutenons le travail des centres techniques. Les agriculteurs s’adaptent aujourd’hui aux marchés et aux demandes des consommateurs. Aidons-les à s’adapter sans être dans une logique punitive. » Encourager les travaux de recherche Olivier Allain, « Nous la Bretagne » (LREM) : « Coûteux, les phytosanitaires ne sont pas utilisés par confort mais par nécessité sanitaire. Aujourd’hui, l’évaluation de la performance technique d’un producteur peut se mesurer par sa capacité à les utiliser avec parcimonie, voire à ne pas les utiliser. Le glyphosate est devenu emblématique de l’évolution de la demande. La suppression de ce dernier ne peut s’envisager qu’au niveau européen et la France y travaille. Son interdiction pourrait mettre en péril l’agriculture de conservation vertueuse (stockage du carbone, érosion…) qui l’utilise parfois à faible dose. Nous encouragerons les travaux de recherche, y compris en Bretagne, sur les alternatives non chimiques à son utilisation. » Plus de pesticides de synthèse à horizon 2040 Adeline Yon-Berthelot, « La Bretagne avec Loïg » (PS) : « Nous sommes pour la suppression de tous les pesticides de synthèse à horizon 2040. Dans ce délai, il nous faudra mettre…
Régionales 2021 : Moins de produits de synthèse grâce à la recherche