François et Florence Léon, défenseurs de leur élevage de vaches allaitantes et de son environnement, alertent : « Hors de question de laisser passer la ligne de 700 MW entre la maison d’habitation et le bâtiment d’exploitation ».
Quelles sont les raisons de votre indignation ?
« La commune de La Martyre a perdu le sens de l’orientation. Seuls 3 élus municipaux, madame le maire et 2 adjoints agriculteurs, dont un est porteur du nouveau projet Celtic Interconnector avec 4 ha à l’ouest de l’ancien poste existant situé à Iscoat, étaient en concertation avec RTE et différents organismes concernés depuis de nombreuses années. Le reste du conseil municipal a été informé par voie de presse le 26 mai ainsi que par des courriers expédiés par des habitants du hameau de Kervern Huella. La ligne de 700 MW pourrait passer devant leurs habitations avant d’arriver à notre ferme au Verveur.
Qui sont les irresponsables qui ont proposé de passer les 2 câbles (325 000 V chacun) entre les maisons d’habitation et le bâtiment d’exploitation avant de traverser une parcelle historique par son ancien pigeonnier et ses arbres centenaires, puis d’arriver dans une zone classée humide longue de 400 m où se dressent des îlots de chênes et de bouleaux, sans oublier à l’automne les 3 variétés de champignon que l’on retrouve (bolet, pied de mouton et cèpe) ? L’exploitation a souscrit pour la 6e année une MAEC. Ce projet prévoit également l’implantation d’un hangar de conversion électrique de 5 000 m2 pour 25 m de haut sur le terrain de 4 ha. »
[caption id= »attachment_55507″ align= »aligncenter » width= »720″] François Léon, aux côtés de ses arbres centenaires.[/caption]
Quelles seraient les conséquences de ce tracé sur l’exploitation ?
« Nous sommes propriétaires d’une exploitation herbagère où broutent 10 mois de l’année 60 vaches nourrices charolaises et la suite. Les pertes de courant parasite des 2 câbles pourraient affecter le troupeau au niveau de la reproduction et du sanitaire, et encore plus en zone humide. Selon les documents qui émanent de RTE, 4 % de l’électricité serait perdue au sol.
Des tracés alternatifs sont possibles en contournant l’exploitation. Que font les Chambres d’agriculture, les bassins versants ? Récupérer les signatures pour leurs retombées financières, sachant que 130 exploitations sont concernées depuis La Martyre jusqu’à Cléder. Aujourd’hui, c’est de la poudre aux yeux ; où sont passés les hommes de terrain ? Est-ce que le mot concertation veut encore dire quelque chose ? »
Quelle solution proposez-vous ?
« Nous sommes pour la préservation du patrimoine, d’un beau paysage. Nous ne laisserons personne en soif d’argent le détruire. Je rappelle que nous sommes en démocratie, propriétaires et nous refusons de signer tout document concernant ce tracé dont nous avons eu connaissance il y a seulement un mois et que nous n’avons pas demandé.
Nous demandons aux élus, à RTE, à la Chambre d’agriculture, aux services environnementaux… un peu de bon sens pour trouver une solution alternative pour contourner l’exploitation.
Nous ne céderons pas aux quelques privilégiés de la commune et n’accepterons pas certaines pratiques intolérables de RTE.
Nous entendons s’élever la voix de plusieurs associations (Sauvons Kervern, Sauvons Verveur), Verveur se trouve en cul-de-sac, juste après le panneau voie sans issue. Monsieur le préfet aura certainement entendu le message. «
JEAN YVES MEAR
Bonjour, nous sommes aussi concerné par cette ligne, serait il possible de nous donner les coordonner de François Leon ou de lui donner les notre pour pouvoir communiquer svp.