La ferme expérimentale de Saint-Goazec a encore des choses à dire sur l’herbe. Pas curieux, s’abstenir les 1er et 2 juillet. Des choses simples pour gagner plus. Gagner plus de revenu et gagner en confort de travail. C’est ce fil rouge qui guide la station de Trévarez depuis 5 décennies. Et les anciennes recherches sont curieusement d’actualité : RGA-trèfle ; 30 cts de coût alimentaire (45 €/1 000 L) ; 18 mois de lactation, etc. 25 ares d’herbe par vache « 45 €/1 000 L est un objectif atteignable avec un système alimentaire classique breton de 25 ares d’herbe par vache », insiste Pascal Le Cœur, directeur de la station, pour couper court à l’idée que ce coût alimentaire moitié moins élevé que la moyenne régionale s’obtient avec des surfaces de 45-50 ares d’herbe par vache. « 25 ares, c’est 1/3 de l’alimentation annuelle d’une vache. On est loin du tout herbe ! ». Quant à la lactation longue de 18 mois, elle n’a sans doute pas dit son dernier mot. « À condition que la génétique travaille la persistance de lactation », explique Jean-Hervé Caugant, président de la station. Et d’estimer que cette pratique résout le « problème » des veaux laitiers surnuméraires en Bretagne. « Si elle était étendue, on diminue l’offre de veaux de 20 % et donc moins de pression sur les prix ». Alléger la charge de travail Le travail a toujours été un axe fort sur cette ferme expérimentale finistérienne. Le lait yaourt estampillé Trévarez va dans ce sens ; les essais sur les intervalles de traite également. « On sait que des délais de 8 heures ou 12 heures entre deux traites sont équivalents », rappelle Pascal Le Cœur. Et Jean-Hervé Caugant d’évoquer cette nouvelle piste de travail qui consisterait à mesurer l’incidence de la suppression de la traite du samedi soir… et du dimanche soir. « Si nous voulons attirer et garder des jeunes dans la profession, nous devons…
Trévarez déroule le tapis vert