Selon la Frab, la surface biologique de mélanges culturaux incluant des protéagineux représente environ 6 000 hectares. Un triage réussi est corrélé à un certain nombre de leviers. Tout d’abord, la récolte doit se faire avec le moins d’impuretés possible. Pour ce faire, les stratégies agronomiques mises en place sur l’exploitation (rotation, choix variétal, gestion de la couverture des sols, désherbage…), les conditions de récolte et les réglages de la moissonneuse doivent être optimales. Ensuite, le stockage doit être effectué de façon à limiter le développement d’insectes et de moisissures, notamment en surveillant de près la température du grain. Il doit également être adapté aux débouchés souhaités par l’agriculteur : stockage à plat pour une quinzaine de jours, silo couloir ventilé pour une période de 2 à 3 mois ou encore cellule ventilée pour une durée d’un an ou plus. Un trieur pour chaque occasion Le trieur rotatif exposé appartenait à la Cuma des bio trieurs (Pléneuf-Val-André, 22), qui s’est équipée en 2017. Le système est simple d’utilisation. Le mélange à trier est incorporé grâce à un élévateur à godet. En premier lieu, une ventilation permet d’évacuer toutes les poussières et petites graines d’adventices. Ensuite, un système de grilles consécutives positionnées sur le cylindre de la machine sert à sortir les grains, souvent du plus petit au plus gros. « Le trieur rotatif est la base du tri. C’est le minimum à effectuer quand on veut retirer la plus grande partie des impuretés d’une culture », explique Jean-Marc Roussel, animateur machinisme à la Fédération des Cuma. Pour aller plus loin et selon les besoins, d’autres systèmes existent sur le marché : trieurs densimétriques, trieurs alvéolaires ou encore trieurs optiques….
Valoriser les mélanges céréaliers bio grâce au triage