Clémence Blusson a pour objectif d’exploiter 200 ruches et de vendre 100 essaims par an. 180 ruches en production. Tel est l’élevage de Clémence Blusson, installée à Saint-Jacut-les-Pins (56) depuis 2016. Après une formation d’ingénieur dans les transports, c’est en aidant son voisin savoyard que lui est venue sa passion d’éleveuse. « Je me suis alors dirigée vers une formation professionnelle pour obtenir le ‘titre apiculteur’ », explique-t-elle. Elle s’est ensuite perfectionnée lors d’un stage obligatoire en saison, puis deux années comme salariée, période pendant laquelle, elle a monté en parallèle son cheptel. Miser d’abord sur l’outil de production « L’immobilier en Savoie étant trop onéreux, nous avons opté pour un changement de région. » Elle est ainsi venue installer sa centaine de ruches, en Bretagne, dans sa région maternelle, à un croisement entre les trois agglomérations de Nantes, Rennes et Vannes. Un déménagement qui ne s’est pas fait sans heurts. « En 15 jours, j’ai perdu la moitié de mes essaims, à cause du frelon asiatique. Ravageurpas encore présent en Savoie à cette époque-là, les ruches pouvaient hiverner avec des petits essaims. Pas ici. » Un incident qui a retardé son installation, exigeant de remonter petit à petit le cheptel. « Maintenant, j’ai appris à connaître cet insecte ravageur. Je fuis dorénavant devant l’ennemi Vespa velutina, car les méthodes de piégeages sont actuellement inefficaces. Quand la pression est trop forte, j’enlève les ruches ». Elle a souhaité développer dans un premier temps son outil de production, « en toute autonomie et indépendance ». Pas de prêts bancaires, pas de DJA, ce qui lui a « permis de garder de la souplesse par rapport à son modèle de production et de commercialisation. » Cette année, elle aurait dû « si l’année n’était pas si catastrophique en rendement » pouvoir entièrement vivre de son métier. Objectif remisé à l’année prochaine alors qu’elle entre dans sa phase finale…
Apiculture : Une installation progressive