L’herbe est au cœur du système fourrager chez Sébastien Bellec, éleveur de 500 brebis à Plouray (56). Par souci d’efficacité fourragère, de rationalisation de la main-d’œuvre et de maîtrise sanitaire, Sébastien Bellec a adopté une conduite de troupeau en deux phases distinctes : de la mise bas au sevrage des agneaux à 75 jours, les brebis sont en bergerie intégrale ; sur l’autre partie du cycle, elles sont au pâturage. Ce choix technique impose d’avoir beaucoup de stock. « Généralement, j’ai un an d’avance », explique l’éleveur qui se met ainsi à l’abri de la rupture en cas de mauvaise année fourragère. 3/4 d’enrubannage Dans son système, les besoins en stocks sont évalués à 130 t MS pour le troupeau reproducteur. Avec 255 kg MS/brebis, l’enrubannage constitue les trois quarts de la ration en bergerie. Pour le troupeau, cela représente un besoin annuel de 110 t MS, complétées par une vingtaine de tonnes de foin. « Durant la lactation, les brebis ont de l’enrubannage à volonté et des céréales », indique l’éleveur qui utilise une dérouleuse transformée-maison (moteur thermique annexe et roue motrice entraînée par chaîne). Le système fourrager de cet élevage ovin repose sur 55 ha de prairie temporaire et 7,5 ha de prairie permanente. L’éleveur a adopté le pâturage tournant. Intensif pourrait-il ajouter car, avec des parcelles de 60-70 ares, le peuplement instantané des paddocks est élevé avec des lots de 150 brebis. Cela fait du monde au m2… L’objectif est de pâturer rapidement et efficacement les parcelles pour favoriser un redémarrage rapide de la pousse. Engraissement 100 % en bergerie Que ce soit en pâture ou en fauche, l’éleveur recherche avant tout la qualité du fourrage. Pour l’enrubannage, il privilégie l’association ray-grass et trèfle pour sa valeur UFL et azotée. « Pour un enrubannage de qualité, il faut viser 50 % de MS le plus rapidement possible », a rappelé Benoît Possémé, ingénieur…
Herbe de qualité pour croissance accélérée